Dans le cadre d’une séance de clavardage organisée par le quotidien 20 Minutes, Lemaire a eut l’occasion de s’exprimer sur l’intégration de cours obligatoires visant à enseigner la programmation informatique à l’école élémentaire. «C’est une des clés pour que les prochaines générations maîtrisent leur environnement numérique», croit-elle.

«Aujourd’hui, ce n’est pas dans les programmes, mais j’aimerais par exemple que le temps périscolaire permette ce genre d’ateliers un peu partout en France», souligne Lemaire.

«Apprendre la programmation permet de dépasser la simple sensibilisation au numérique et de se rendre compte qu’on peut modifier les smartphones qu’on utilise, qu’on peut réaliser des films, qu’on peut créer des jeux. On apprend l’anglais, le chinois, il faut apprendre à coder!»

Rappelons qu’aux États-Unis, l’état du Kentucky a récemment adopté une loi qui autorise les établissements d’enseignement secondaire à créditer le cours de programmation informatique comme cours de langue étrangère. Cependant, la proposition de la secrétaire d’état d’origine canadienne va plus loin, bien que cette discipline ne soit toujours pas au programme.

«Aujourd’hui, ce n’est pas dans les programmes, mais j’aimerais par exemple que le temps périscolaire permette ce genre d’ateliers un peu partout en France», souligne Lemaire. «Il existe déjà des initiatives au niveau local, soutenues par des associations et des entreprises prêtes à investir. J’espère qu’elles se démultiplieront à l’échelle nationale.»

Née à Ottawa d’une mère française et d’un père québécois, Axelle Lemaire possède ainsi la double citoyenneté. La femme a d’abord grandi «dans le biculturalisme» de Hull avant de migrer en France à l’adolescence, a-t-on appris lors de son assermentation le mois dernier.

À quand une initiative semblable au Québec? Peut-on espérer qu’un éventuel parti politique s’inspirera du programme électoral proposé par notre collègue François Dominic Laramée, qui faisait justement mention de l’enseignement de la programmation informatique dans le programme scolaire québécois?