Le Canada accuse la Chine d’avoir parrainé une cyberattaque à son égard

Selon le gouvernement canadien, le Conseil national de recherches du Canada a été la cible d'une cyberattaque «hautement sophistiquée» financée par l'État chinois.

Pour des raisons de sécurité, Ottawa n’a pas voulu donner trop de détails sur la situation. Nous ne savons pas quand l’attaque a eu lieu, ni si des renseignements ont été transmis à des personnes non autorisées.

Les allégations portées par le Secrétariat du Conseil du Trésor ont provoqué une certaine tension entre les deux pays, alors qu’Ottawa tente ces derniers temps de se rapprocher de Pékin.

Chose certaine, des pirates informatiques opérant à partir de la Chine se sont infiltrés dans le système informatique du principal organisme de recherche et de technologies du gouvernement fédéral, le CNRC. Selon le président de l’organisme, John McDougall, la confidentialité de «toute information contenue dans nos systèmes, incluant les renseignements personnels de nos employés, a pu être compromise.»

Toutefois, le Secrétariat du Conseil du Trésor est allé jusqu’à accuser la Chine d’être en partie responsable de la cyberattaque en question.

Dans un communiqué publié mardi, la dirigeante principale de l’information du gouvernement du Canada a déclaré : «Le gouvernement du Canada, grâce au travail du Centre de la sécurité des télécommunications, a récemment détecté et confirmé une cyberintrusion dans l’infrastructure des TI du Conseil national de recherches du Canada, par un acteur hautement perfectionné parrainé par l’État chinois.»

Sans surprise, la dernière portion de cette déclaration a provoqué une certaine tension entre les deux pays, alors qu’Ottawa tente ces derniers temps de se rapprocher de Pékin.

Selon la chaîne CTV, «le Service canadien du renseignement de sécurité a conseillé aux responsables du gouvernement de ne pas nommer la Chine comme étant le pays d’où l’attaque a été lancée, ou même de parler de cette situation».

Manifestement, ce conseil n’a pas été suivi.

Incident diplomatique?

De son côté, la Chine nie son implication, et qualifie ces allégations de non fondées et d’irresponsables de la part du gouvernement canadien. «Le gouvernement chinois a toujours (été) fermement opposé et combattu les cyberattaques en conformité avec la loi», a déclaré Yang Yundong, porte-parole de l’ambassade. «En réalité, la Chine est l’une des principales victimes de cyberattaques.»

Il est intéressant de noter que cette nouvelle coïncide avec la visite en Chine du ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird. Ce dernier a dit avoir discuté de la situation avec son homologue chinois, Wang Yi. Les deux hommes auraient eu un échange «franc» sur le sujet.

Malgré que le gouvernement canadien soit sans équivoque à propos de la cyberattaque perpétré par des pirates informatiques chinois auprès du CNRC, il n’est pas en mesure de confirmer qu’un accès non autorisé à des secrets d’État a bel et bien eu lieu.

Ironie du sort

Tel que le soulève Radio-Canada, l’un des projets de recherche sur lesquels planche le CNRC ces jours-ci est justement un système de chiffrement informatique pouvant contrer ce genre de cyberintrusion.

«Le champ émergent de la communication quantique promet une communication sécuritaire et inviolable qui peut être appliquée pour protéger notre infrastructure numérique», peut-on lire sur le site web du projet, mené en collaboration avec des équipes universitaires et le secteur privé.

Mise au point prévue ce jeudi

En annonçant la nouvelle hier, Ottawa a déclaré qu’une mise au point sur cette affaire aurait lieu ce jeudi. Depuis la découverte de la cyberintrusion, le système informatique du CNRC a été isolé du reste du réseau du gouvernement. Ottawa dit avoir pris d’autres mesures afin de contenir la faille de sécurité en question.

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