Ello contre Facebook, Twitter et les autres

Un autre réseau social est probablement la dernière chose dont Internet a réellement besoin. Quoi que…

Si vous êtes le moindrement actif sur Facebook ou Twitter, peut-être avez-vous entendu parler d’Ello ces derniers jours. Il s’agit d’un réseau social plutôt minimaliste qui se targue d’être sans publicité et qui a fait le serment de ne jamais vendre les informations personnelles de ses utilisateurs à autrui.

Sur Ello, «vous n’êtes pas un produit».

Une telle affirmation d’une initiative qui semble venir de nulle part a évidemment tôt fait de semer le doute auprès des spécialistes de la vie privée en ligne. Aral Balkan, développeur web et auteur d’un manifeste militant en faveur de la création d’outils qui n’exploitent pas les données de leurs utilisateurs, a rédigé un billet remettant en cause les motivations des concepteurs d’Ello qui (paradoxalement) a été énormément partagé sur Facebook.

La valorisation que les utilisateurs obtiennent lorsqu’ils voient leur nombre de mentions «J’aime» ou «+1» augmenter est inexistante, une omission volontaire afin d’encourager une interaction plus concrète.

Au lieu de me pencher sur les motivations de ses concepteurs, je vais tenter de vulgariser ce qu’est Ello… ou plutôt, ce qu’il n’est pas.

Ello n’est pas semblable à Facebook ou Google+

La première caractéristique qui me vient en tête lorsque vient le moment d’expliquer ce qui distingue Ello de Facebook et Google+ est certainement l’absence d’une fonction équivalente à «J’aime» ou «+1». La valorisation que les utilisateurs obtiennent lorsqu’ils voient ce chiffre augmenter est donc inexistante, et cette omission est volontaire de la part les développeurs d’Ello afin d’encourager une interaction plus concrète.

Par conséquent, les utilisateurs peuvent choisir d’y diffuser du contenu sans craindre que celui-ci ne soit pas appuyé par leurs pairs. Car oui, des études ont démontré que le nombre de mentions «J’aime» sur le contenu partagé par un utilisateur Facebook pouvait avoir une incidence sur son sentiment d’appartenance.

De plus, les relations que vous établissez sur Ello n’ont pas à être réciproques, contrairement à Facebook qui fait la distinction entre vos amis et vos abonnés. Comme sur Twitter, vous suivez des gens et des gens vous suivent. Vous pouvez classer vos relations en deux catégories : friends et noise. La seconde catégorie regroupe les interactions des personnes que vous ne souhaitez pas voir sur votre fil d’actualité sous un autre onglet. Peu importe comment vous classez ces relations, aux yeux des utilisateurs ciblés, vous les suivez, point.

Outre ces nuances, Ello n’est pas totalement en marge des autres réseaux sociaux dans son emploi : vous publiez des messages qui apparaissent en ordre antéchronologique aux yeux de vos abonnés, et vice-versa. Toutefois, aucun filtre n’est appliqué à la séquence des publications, de sorte que vous ne verrez pas une photo prise il y a 2 ans ressurgir parce que quelqu’un vient de la commenter. Un peu comme Twitter, non?

Ello n’est pas non plus comme Twitter

Si la façon d’identifier des utilisateurs sur Ello est identique à celle de Twitter (@nomdutilisateur), et que la façon d’y établir des relations est semblable, la comparaison s’arrête à peu près là.

Contrairement à Twitter, il n’y a pas de limite de caractères. Les publications peuvent (théoriquement) être aussi longues que souhaité. Sans compter que, pour le moment, il n’est pas possible de répéter ou repartager les contenus que vous y croisez. De plus, l’un des principaux facteurs différenciateurs de Facebook et Google+ par rapport à Twitter – le fait que la conversation est regroupée sous la forme de commentaires sous le message – a été repris sur Ello.

Finalement, les hashtags ne sont pas supportés sur la plateforme. En revanche, il est possible d’ajouter des liens à n’importe quelle portion d’une phrase (un peu comme un éditeur HTML), et vous pouvez également mettre en gras ou en italiques des portions de votre texte au besoin.

David contre Goliath

Alors que j’ai la chanson Hello, Goodbye dans la tête depuis que tout le monde parle de ce nouveau réseau social (une référence déjà surutilisée lorsque vient le moment de parler d’Ello), beaucoup d’internautes semblent récalcitrants à s’investir dans un autre réseau social.

Un article traitant d'Ello se doit d'avoir une référence à un groupe rock des années 60 (Photo : Apple Corps).
Un article traitant d’Ello se doit d’avoir une référence à un groupe rock des années 60 (Photo : Apple Corps).

Si vous espériez lire ici une liste d’arguments se portant à la défense ou condamnant Ello, vous ne pouvez qu’être amèrement déçu (imaginez-moi vous dire ça en faisant la pose de l’un des quatre garçons dans le vent illustrés ci-dessus).

Oui, le fait que les développeurs de la plateforme aient accepté 435 000$ US en capital de risque – des fonds nécessaires au déploiement d’un tel projet qui devront tôt ou tard être remboursés – peut nous laisser perplexes quant à leurs réelles intentions. Mais il n’est pas exclu que la voie vers la rentabilité puisse être ailleurs que dans la revente du réseau social, et par conséquent de ses utilisateurs.

Ello n’est pas comme Facebook ou Twitter, et c’est tant mieux…

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