Wolfenstein : The Old Blood

Fuck yeah! B.J. Blazkowicz est de retour en héros américain fort en gueule casseur de nazis dans Wolfenstein : The Old Blood, et cette expansion indépendante offre une nouvelle cargaison de méchants à déchiqueter joyeusement à la mitrailleuse.

Si Bethesda Softworks et MachineGames avaient frappé très fort l’an dernier en ressuscitant la franchise de jeu de tir à la première personne avec The New Order, voilà que l’on ajoute une pierre à l’édifice avec cet antépisode (ou prequel) révélant ce qui s’est passé pour que les troupes alliées se lancent à l’assaut de la forteresse de Deathshead, le méchant du précédent titre.

Scénario

Du château à la ville voisine, en passant par une prison, des catacombes ou encore une évasion en téléphérique, rien n’a été laissé au hasard pour captiver le public.

Pour savoir où se trouve Deathshead, Blazkowicz et un coéquipier doivent infiltrer le château de Wolfenstein, un clin d’oeil sans équivoque à Wolfenstein 3D, paru en 1992, et qui est considéré comme le grand-père des FPS. Autre clin d’oeil, la propriétaire de ce château est passionnée par l’occulte et finira par déterrer des secrets enfouis depuis longtemps, ce qui n’est pas sans rappeler Wolfenstein, cette fois sorti en 2009, et qui avait été accueilli assez tièdement.

Pas question de morosité dans The Old Blood toutefois. Du château à la ville voisine, en passant par une prison, des catacombes ou encore une évasion en téléphérique, rien n’a été laissé au hasard pour captiver le public. Le jeu se termine par une incursion dans l’univers des zombies, un terrain dangereux, car surchargé de titres peu innovateurs, sinon carrément mauvais, mais sur lequel ce nouveau Wolfenstein évolue pratiquement sans à-coups.

Design

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Rien de très nouveau dans cette expansion autonome. On retrouve avec un plaisir renouvelé le niveau élevé de détail et l’attention accordée par les développeurs à peaufiner leur produit : le jeu tourne de façon tout à fait fluide sur un ordinateur relativement décent. Et puisque l’action se déroule avant la conquête du monde par les nazis, les décors sont plus vivants, plus colorés. Des murs froids du château de Wolfenstein aux ruelles encombrées du village voisin, en passant par la dévastation de maisons en flammes remplies de zombies, The Old Blood échappe à la malheureuse tendance consistant à rendre les jeux de tirs «réalistes» en appliquant un filtre vert ou gris sur ce qui est affiché à l’écrit.

C’est le retour des visuels colorés des années 1990 et du début des années 2000, et c’est tant mieux. Le plaisir vient peut-être dans la récidive, mais pour The Old Blood, la variété a certainement ses charmes.

Ambiance

Côté musique, The Old Blood n’offre rien de très renversant. La musique est là, bien entendu, mais elle n’est pas assez remarquable pour que l’on s’en souvienne une fois un niveau, ou même le jeu complété. Quant aux voix, elles sont bien rendues, surtout celle du héros. Notons aussi qu’un soin particulier a été accordé à définir les personnages secondaires et à leur offrir une voix réaliste. On sent ainsi toute la peine et la détresse de ces gens coincés dans une guerre qui a perdu son âme depuis longtemps.

B.J. Blazkowicz est toujours aussi mélancolique, et lancera de temps en temps des phrases lourdes de sens. Parce que c’est la guerre. Et que les nazis sont méchants.

D’ailleurs, impossible d’y échapper : B.J. Blazkowicz est toujours aussi mélancolique, et lancera de temps en temps des phrases lourdes de sens. Parce que c’est la guerre. Et que les nazis sont méchants. Le fait que tous les amis et alliés de Blazkowicz finissent éventuellement par mourir n’arrange sûrement pas les choses. En ce sens, les tragédies de The Old Blood laissent présager de la catastrophe de The New Order. La domination nazie est en marche, et même si notre héros se dévoue corps et âme à défendre les Alliés et la liberté, un seul homme ne pourra pas arrêter la machine à la croix gammée.

Autre choix fort intéressant, le personnage principal passe une bonne partie du jeu torse nu, vêtu seulement d’un pantalon. Une autre référence à Wolfenstein 3D, où l’une des images illustrant la boîte montrait notre héros, tout aussi beau, blond et fort que l’homme aryen idéal, en train de déverser un torrent de balles. D’ailleurs, tout comme dans The New Order, il est possible au fil du jeu de trouver des lits où Blazkowicz peut effectuer une sieste et ainsi revivre plusieurs niveaux du classique de 1992. Et ce sans compter les nombreux easter eggs cachés un peu partout qui rappellent encore une fois le premier jeu de la série.

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Bethesda étant Bethesda, on s’est également permis une ou deux références à d’autres titres de la maison, comme ce Nuka Cola vendu en distributrices au début du jeu, une marque directement tirée de la série Fallout.

The Old Blood se joue comme un bon vieux shoot’em up. Les bons contre les méchants, avec une bonne dose de relativisme moderne, certes, mais avec suffisamment d’adrénaline et de sang qui gicle pour bien comprendre qu’il s’agit de Wolfenstein, et qu’il est toujours aussi jouissif de faire éclater un nazi d’un coup de roquette bien placée.

Jouabilité

Peu de choses à dire de ce côté, si ce n’est que l’équipe de développement a ajouté de nouvelles mécaniques qui renforcent les sections furtives. Ainsi, le protagoniste dispose maintenant d’un tuyau de fer servant à fracasser des crânes, certes, mais aussi à ouvrir des portes, escalader des murs, ou encore briser des caisses ou des murailles pour progresser. Ledit outil s’avère tout à fait pratique, également, pour venir à bout des supersoldats couverts de plaques de fer, souvent en espérant que les autres ennemis ne remarquent pas la manœuvre.

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On constate toutefois avec regret que les développeurs n’ont pas tiré de leçon de la finale assez peu enlevante de The New Order : le monstre de la fin du jeu est tout aussi ennuyant que celui du précédent titre. Au lieu d’un robot géant, il s’agit d’une momie géante. Et si Deathshead était dangereux pour le joueur, cette fois, on dirait que la mascotte d’Iron Maiden s’est trouvé un emploi à temps partiel consistant à taper ici et là avec ses poings. Pour en venir à bout, la tâche est colossale : il faut vider chargeur sur chargeur dans la gueule de la momie en question. Rien de plus.

Une fois la courte campagne terminée, après environ cinq ou six heures de jeu, il y a bien sûr la multitude d’objets à collectionner, et des défis à accomplir, soit refaire certains passages du jeu en tentant de récolter le plus grand nombre de points en un temps record.

Conclusion

Faut-il mettre la main sur The New Blood? Certainement. Si vous n’avez pas joué à The New Order, cette expansion autonome vous offrira une excellente expérience de FPS. Quant aux fans aguerris, une nouvelle dose d’aventures mâles de B.J. Blazkowicz ne peut certainement pas faire de mal, surtout si MachineGames et Bethesda mettent toujours autant d’efforts à offrir un produit de qualité, au prix abordable de 25$. Le jeu en vaut la chandelle.

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