La Silicon Valley envisage de muter certains employés au Canada

En réaction au décret sur l'immigration signé par le président Trump la semaine dernière, des entreprises du secteur technologique aux États-Unis pourraient déplacer la main d'œuvre affectée au nord de la frontière.

C’est un secret de polichinelle que l’industrie technologique américaine n’est pas enchantée par les conséquences qu’entraîne le décret suspendant l’entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane.

Au Canada, la portée de cette décision est plus large qu’elle ne paraît : entre autres, les politiques américaines en matière de protection de la vie privée sur Internet excluent dorénavant les étrangers, y compris les Canadiens. Sans parler des frais imposés sur les produits importés aux États-Unis qui pourraient affecter notamment le prix des consoles au Canada à l’heure où la participation américaine au traité de libre-échange transpacifique est remise en question.

Les politiques d’immigration de Trump pourraient favoriser le secteur technologique canadien.

Malgré tous les problèmes qu’il engendre, les politiques sur l’immigration du gouvernement Trump pourraient bien favoriser le secteur technologique canadien.

C’est en effet ce que rapporte TechCrunch cette semaine, après que porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, ait confirmé que le programme de visa H-1B – qui permet aux entreprises de parrainer des immigrants avec une spécialisation particulière, et qui bénéfice grandement à la Silicon Valley – pourrait être remis en question.

La solution face à cette menace? Déplacer la main d’œuvre affectée au Canada. Une entreprise nommée TrueNorth a été formée dans le but de faciliter cette transition pour les entreprises n’ayant pas de filiales canadiennes – en majorité des startups. L’endroit favorisé est à Vancouver, en Colombie-Britannique. La formule est simple, mais les frais sont plus élevés : en moyenne 6 000$ US par candidat souhaitant obtenir un visa canadien équivalent.

Visa qui selon toute vraisemblance devrait être accordé. «Nous accueillons ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre», a déclaré le premier ministre Justin Trudeau au sujet de l’ensemble des personnes touchées par le décret américain.

Les entreprises du secteur technologique canadien se sont d’ailleurs mobilisées pour répondre aux politiques américaines, demandant à Ottawa de mettre en place un visa spécifique pour attirer les personnes touchées par le décret américain sur l’immigration.

De leur côté, Apple, Facebook, Google et Uber préparent une lettre ouverte destinée au président Trump dans l’espoir que celui-ci revienne sur sa décision. Dans le cas où le gouvernement américain maintiendrait ses politiques d’immigration, celles-ci pourraient également explorer le déplacement de leurs employés affectés vers le Canada.

Car ces géants technologiques ont déjà des bureaux au pays où l’immigration joue un rôle clé. Comme le souligne le Toronto Star, ce sont souvent des endroits de transition qui accueillent des employés étrangers afin de les rapprocher du quartier général en attendant que leurs demandes de visa américain soient accordées.

«Nos ingénieurs travaillent avec des équipes à l’échelle internationale qui développent des produits utilisés par des milliards de personnes – et nous bénéficions de certains des plus grands chercheurs en intelligence artificielle au monde à Montréal et Toronto», a déclaré un porte-parole de Google Canada.

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