L’appareil photo α6300 et l’objectif 28 mm ƒ/2 de Sony

Un appareil photo polyvalent et performant que l’on pourrait aisément qualifier de semi-pro.

Chaque année depuis 2010, Sony lance de nouveaux modèles d’appareils photo reflex et hybrides sous la gamme Alpha (ou α). Ceux-ci comprennent des fonctionnalités nouvelles, innovantes et qui ont permis au géant nippon de revenir en force et se tailler une place de choix sur le marché de la photo numérique.

Si vous laissez trop souvent votre appareil photo à la maison parce qu’il est lourd ou encombrant, le Sony a6000 vous est destiné.

Bien qu’au départ la catégorie dans laquelle le Sony α6300 fait partie comptait 4 modèles (NEX-3, 5, 6 et 7), l’entreprise a eu assez de flair pour réduire l’offre trop diversifiée et se concentrer sur ce qui fonctionnait. De là sont arrivés les modèles α5000 et α6000.

L’α6300 est donc le fruit de l’évolution d’un modèle qui a changé ma vision de la photo, il y a près de 4 ans, le NEX-6… que je possède encore.

Si vous aimez faire de la photo, mais laissez trop souvent votre appareil à la maison parce qu’il est lourd ou encombrant, cet appareil vous est destiné.

Des caractéristiques intéressantes

Avant de passer au test lui-même, il est important de noter les caractéristiques qui font de cet appareil photo un candidat intéressant pour tout photographe sérieux, ou souhaitant le devenir.

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Au départ, l’appareil est équipé d’un capteur APS-C de 24 mégapixels. C’est ce type de capteur qui équipe la majorité des appareils semi-professionnels sur le marché (les appareils reflex comme hybrides chez Canon, Nikon, Fuji et Pentax, notamment). L’étape suivante, c’est le capteur plein format. De plus, Sony est le fabricant ayant la plus grande part sur le marché des capteurs, fournissant Nikon et autres à travers le monde. Les capteurs Sony ont donc une excellente réputation.

Sur le boîtier, on retrouve la molette des modes et une molette pour ajuster la vitesse ou l’ouverture, selon le mode dans lequel on se trouve. On retrouve également deux boutons personnalisables (C1 et C2), ainsi qu’un bouton Fonctions (Fn) donnant accès à 26 options différentes, dont 12 peuvent être réglées dans une liste rapide.

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Sur le côté se trouve une prise micro 3,5mm, mais pas de prise pour casque d’écoute. Juste au-dessus, 2 ports microUSB servent pour la charge ou le transfert de fichiers vers un PC.

L’α6300 permet aussi de photographier en mode silencieux, ce qui est idéal pour la photo de rue ou animalière, entre autres.

Le viseur a aussi été amélioré et offre désormais une résolution XGA de 2,4 millions de points sur écran OLED, soit le même que ses grands frères, comme le Sony A7 II. Le facteur de grossissement est presque le même à 0,7x, contre 0,71x sur l’A7 II.

La roulette située au dos offre plusieurs possibilités, dont celle de régler la vitesse en mode manuel, la sensibilité ISO (de 100 à 51200), la compensation d’exposition et plus encore.

Du côté de la vidéo, l’α6300 peut tourner de la vidéo 4K UHD conventionnelle (2160p30) ou selon le format Super 35, mais limité à 24 i/s – plutôt rare sur un appareil n’ayant pas un capteur plein format. Si vous souhaitez filmer en 1080p, vous pourrez capter à 120 i/s.

Des fonctions d’assistance Zebra et Gamma sont présentes, en plus de profils de couleur S-Log3, qui permettent une plage dynamique de 14 crans, donnant ainsi un plus grand contrôle sur les zones très claires ou très sombres.

Autre amélioration apportée : la vitesse minimale d’obturation pour la fonction ISO Automatique.

Utilisation

J’ai pris le Sony α6300 avec moi et suis allé faire de la photo de rue avec l’objectif 28mm ƒ/2 de Sony, ainsi que deux adaptateurs qui élargissent l’angle de vision. Je vous reparle de ces accessoires un peu plus loin.

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La vitesse de mise au point est impressionnante. Ses 425 points de détection de phase lui permettent d’atteindre 0,05 seconde. Je n’ai évidemment pas pu chronométrer une vitesse aussi rapide, mais c’est définitivement beaucoup plus rapide que la mise au point sur mon Sony α7, lancé fin 2013, qui n’en compte que 117. Même dans des conditions idéales pour l’α7. De plus, le mode rafale permet jusqu’à 8 images à la seconde, contre 4 pour le Sony α7.

Du côté du boîtier lui-même, Sony a réussi à améliorer la prise en main déjà bonne sur les NEX-6 et α7, avec une poignée encore plus massive et agréable à tenir. Heureusement, car le boîtier pèse tout de même près de 100 g de plus que celui du NEX-6.

De plus, pour avoir testé plusieurs marques d’appareils, la solution de Sony pour le transfert de photos via Wi-Fi est la plus simple, tout en étant très performante. À un point tel, que je ne publie à peu près plus de photos prises avec mon téléphone, sur Instagram. À peu près tous mes clichés proviennent du mon appareil photo Sony, puis sont transférées sur mon téléphone via l’application PlayMemories (qui peut aussi servir de déclencheur à distance, soit dit en passant).

Sinon, on a toujours droit aux mêmes menus que les autres appareils de la série Alpha. Ceux-ci ne sont pas les mieux conçus, mais on finit par s’y retrouver. Le bouton Fn devient ici vraiment important, puisqu’en y programmant les 12 fonctions les plus utilisées, vous n’aurez pas besoin d’aller souvent fouiller dans le menu classique.

Au final, l’appareil se tient très bien en main, est agréable à utiliser, les clichés sont d’excellente qualité et il est facile de la transférer sur son téléphone ou sa tablette (c’est devenu un impératif, pour moi).

Un problème persistant… légèrement amélioré

Ce que Sony doit régler pour sa gamme Alpha, c’est l’autonomie de la pile de seulement 1 080 mAh. Il est possible de prendre jusqu’à 400 photos dans des conditions idéales (versus 350 sur la majorité des autres modèles Alpha), mais on se rend vite compte que le maximum est en deçà. On est loin des 1 200 à 1 500 clichés avec un appareil reflex (évidemment, la différence se situe au niveau du viseur optique et du miroir mécanique, qui ne sollicitent à peu près pas la pile).

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Et toujours pas de chargeur d’inclus dans la boîte. Il faudra donc songer rapidement à acheter une deuxième pile et un chargeur externe (j’ai presque toujours DEUX piles de secours sur moi, quand je sors avec mon Sony α7, un peu plus énergivore). À la limite, on se console en se disant qu’à l’époque du film, il fallait changer la pellicule toutes les 24 ou 36 photos prises. Que 350-400 clichés avant de changer la pile, c’est quand même bien… à condition d’avoir une pile de secours bien chargée sous la main.

Le Sony α6300 se détaille environ 1 349$ en version boîtier seul, ou 1 499$ avec l’objectif de base 16-50 mm ƒ/3.5-5.6 stabilisé (très compact et utile comme objectif passe-partout).

Objectif 28 mm ƒ/2 de Sony

Cet objectif, lancé il y a un an, est tout indiqué pour faire de la photo de rue et d’architecture, car le résultat est de très bonne qualité.

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La finition métallique et sobre rappelle celle des objectifs Zeiss 35 mm ƒ/2.8 et 55 mm ƒ/1.8. Du solide, mais pas d’indicateur de distance de mise au point. C’est un des objectifs les moins coûteux de la gamme Alpha pour montures FE, avec un prix de détail sous les 500$.

L’objectif est compatible avec deux adaptateurs de focale que j’ai aussi eu la chance d’essayer : le SEL075UWC (Ultra Wide Converter à 0,75×, donnant une focale de 21 mm), et le SEL057FEC (Fisheye Converter à 0,57×, donnant une focale de 16 mm). Le SEL075UWC se détaille environ 349,99$, le SEL057FEC, quant à lui, environ 399,99$.

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Ces accessoires peuvent être intéressants pour quelqu’un qui fait beaucoup de photographie à focale courte. J’ai apprécié l’angle plus grand qu’offrait le convertisseur à ultra grand-angle (21 mm), sans toutefois trop déformer l’image, mais le fait de brancher l’adaptateur au bout de l’objectif alourdit un peu l’appareil et fait perdre l’avantage de se promener avec un objectif compact.

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L’adaptateur fisheye, quant à lui, déforme trop l’image. À éviter, si vous faites de la photo d’architecture, puisque les lignes des édifices seront courbées. J’ai fait une photo comparative ci-dessous avec une simple bibliothèque dans mon bureau pour vous donner une idée.

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