Prise en mains : le M2 Max remet le «Pro» dans le MacBook Pro

La fin janvier est un drôle de moment pour lancer des nouveaux ordinateurs personnels. L’hiver et le printemps sont les deux saisons les plus lentes du côté des ventes d’appareils électroniques. C’est peut-être en espérant renverser ça qu’Apple lance ces jours-ci des versions à processeurs M2 Pro et M2 Max de son MacBook Pro, des portables qui sont résolument pour les pros.

L’intention d’Apple à l’origine semble-t-il était de mettre ses nouveaux Mac en marché l’automne dernier. Clairement, il y eu des délais. Le résultat est que bien des consommateurs qui ont acheté un Mac avant Noël ont plutôt lorgné du côté du MacBook Pro de 13 pouces, version de base à puce M2, ou pour le MacBook Air, un Mac allégé sensiblement plus abordable.

Pour les Pro qui bougent au max

Honnêtement, à moins d’être un producteur de vidéo ou de bosser pour un studio de télé ou de cinéma, personne ne devrait se plaindre des puces M2. Les M2 Pro et M2 Max qu’Apple lance avec ses deux blocs-notes haut de gamme – un à écran de 14 pouces, l’autre de 16 pouces – vont réjouir les utilisateurs de pointe pour qui allonger de 2600 à 3200 dollars pour un tel outil de travail n’est pas un problème.

Les nouveaux processeurs sont évidemment la principale nouveauté sous le capot. On a quand même rehaussé d’autres composants : l’antenne WiFi adopte la norme 6E, les quatre ports USB sont aussi des ports Thunderbolt 4 et la sortie HDMI est de version 2.1.

Nous avons pu tester ces derniers jours un MacBook Pro M2 Max à écran de 16 pouces avec 64 go de mémoire vive. Pour comparer, nous avions sous la main un MacBook Pro à processeur M1 Max datant de l’automne 2021. Le gain de rapidité ne passe pas inaperçu. Apple avance une amélioration de 25%, ce qui cadre avec notre expérience des derniers jours. Le montage d’une série de vidéos de format 4K d’environ une heure puis son exportation en quelques minutes pour une mise en ligne se fait sans effort. Le système est rapide, la mécanique est toujours silencieuse, l’expérience est très agréable.

Il faut dire que la puce M2 est sensiblement plus costaude que la M1. Les versions Pro et Max en profitent. Le M2 Pro a six cœurs, tandis que le M2 Max en a huit. Tous opèrent à un plus haut niveau de vitesse, ce qui rend l’appareil plus puissant, bien sûr, mais aussi plus énergivore.

Des geeks vous diront qu’ils sont déçus de voir Apple prolonger l’utilisation de puces fabriquées selon un procédé de 5 nanomètres, alors que le procédé de 3 nm aurait probablement permis de gagner en puissance sans dépenser autant d’énergie. Allez savoir.

Si vous voulez l’avis d’un travailleur très mobile, l’autonomie promise d’une vingtaine d’heures alors que la machine tourne à plein régime est le plus gros argument de vente ici. C’est bien supérieur à une journée de travail, si bien que vous pouvez partir de la maison, bosser dans l’autobus, embarquer dans l’avion, profiter du WiFi à bord pour avancer un peu plus le boulot, arriver à destination, présenter votre projet à l’éventuel client que vous désirez signer et finalement, une fois à la chambre d’hôtel, brancher l’appareil pour la nuit.

Et tout ce temps, aucune inquiétude à y avoir de manquer de jus. Pas trop de craintes non plus d’abîmer la bête, son boîtier métallisé semble plus durable que celui en plastique de bien des portables à système Windows. Feraient-ils mieux avec une interface tactile comme possèdent désormais la plupart des portables Windows? Bonne question. Peut-être pas tant que ça.

Voilà la partie «Pro» du MacBook Pro, illustrée.

Dix ans de bons services?

Apple semble avoir décidé de cibler une clientèle plus précise et plus exigeante avec ses MacBook Pro les plus récents. Si bien qu’une bonne partie de leurs acheteurs traditionnels qui ne font pas beaucoup plus que du simple travail de bureau n’utilisera jamais plus qu’une fraction de leur capacité.

Le MacBook Pro d’entrée de gamme ou même le MacBook Air semblent des modèles plus adaptés aux besoins du plus grand nombre.

Le MacBook Pro de 13 pouces à puce M2 a été lancé aux côtés d’un nouveau MacBook Air animé par le même processeur. Il n’accote pas la performance dans des applications de pointe du MacBook Pro, mais il n’en a pas besoin. Il coûte par ailleurs 1000$ de moins que le Pro de 14 pouces, ce qui dégage un peu de budget pour autre chose, comme un casque d’écoute et quelques autres accessoires, au besoin.

Drôle de hasard, nous avons croisé dernièrement des propriétaires de MacBook Pro plus âgés qui se demandent justement si le temps est venu de moderniser leur quincaillerie. Un d’entre eux dit avoir acheté son Mac en 2013. Un cycle de vie de dix ans est un peu au-dessus de la moyenne de 5 à 8 ans du marché du PC.

Au premier contact, on a l’impression que les nouveaux Mac vont durer longtemps eux aussi. Imaginez si en plus on pouvait simplement rehausser soi-même la mémoire vive ou le stockage quelques années après les avoir achetés…

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