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Il y a 10 ans aujourd’hui, Google entrait en Bourse

Il y a 10 ans, Google n’était qu’un moteur de recherche. Google Maps était sur le point de naître. Gmail n’existait pas. Android était un terme presque exclusivement réservé à l’univers de la science-fiction.

Avant de devenir l’un des plus importants joueurs de l’industrie technologique, Google était loin d’être une valeur sûre aux yeux des spécialistes.

Mashable et le Wall Street Journal profitent de l’occasion aujourd’hui pour dresser un bilan de la première décennie de la société par actions. Il est intéressant d’apprendre que l’entrée en Bourse de Google a failli être repoussée pour une raison plutôt surprenante : Playboy.

En effet, les fondateurs de l’entreprise avaient accordé une entrevue au magazine érotique, un geste perçu par les analystes à l’époque comme une violation de la période de silence imposée par la Securities and Exchange Commission avant une entrée en Bourse. Heureusement pour Larry Page et Sergey Brin, l’incident n’a finalement eu aucun impact.

Mais avant de devenir l’un des plus importants joueurs de l’industrie technologique, Google était loin d’être une valeur sûre aux yeux des spécialistes.

Larry Page et Sergey Brin, fondateurs de Google, en 2004
Larry Page et Sergey Brin, fondateurs de Google, en 2004

Allan Sloan du Washington Post a imploré ses lecteurs de ne pas investir dans Google le jour de son entrée en Bourse. Trois semaines plus tard, il ne changea pas de position : «Ce prix est fou. Toute personne qui achète [des parts de] Google comme investissement à long terme à 109,40$ US perdra de l’argent.»

Même Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, était froid à l’idée. «Je ne vais pas en acheter», a-t-il déclaré lors d’une entrevue avec le New York Times. «L’expérience passée laisse croire que [seules] quelques personnes – et ce n’est jamais nous – vont empocher la première journée, mais [Google] ne va pas beaucoup prendre de valeur dans un avenir rapproché, peut-être ni même dans un avenir éloigné.»

Comme nous le savons aujourd’hui, investir dans Google en 2004 était loin d’être une mauvaise idée à long terme. La valeur de l’action de l’entreprise est évaluée à 586,32$ US au moment d’écrire ces lignes.

Tout n’est pas rose au pays de Google

Peut-être devrions-nous plutôt dire que tout n’est pas rose du côté du gouvernement américain. Le blogue Quartz rapporte ce matin que l’entreprise, dont la devise est «Don’t Be Evil», est parvenue à réduire considérablement son taux d’imposition au fil des années.

Alors que la loi américaine prévoit un taux de taxation de 35% pour les entreprises, Google a versé environ 15% de ses revenus nets à son gouvernement en 2013. Évidemment, il ne s’agit pas de la seule entreprise à avoir recours à des stratégies légales pour diminuer sa contribution fiscale. Sans compter que c’est surtout en dehors des États-Unis que l’entreprise est accusée de ce type d’évasion.

Rappelons que l’an dernier, son PDG Eric Schmidt a déclaré à ce sujet : «Si le système britannique modifie les lois fiscales, alors nous nous conformerons. Si les impôts augmentent, nous allons payer plus, si elles descendent, nous paierons moins. C’est une décision politique pour la démocratie qu’est le Royaume-Uni.»

Bref, tout porte à croire que Google nous réserve pour les 10 prochaines années encore bien des surprises.

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