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Pour contrer la triche aux examens, l’Algérie bloque les réseaux sociaux

Québec et Algérie, même combat? Si la décision du ministère de l’Éducation d’annuler une partie de l’examen final d’histoire de 4e secondaire après une fuite similaire vous semblait exagérée, disons que l’Algérie ne fait pas les choses à moitié.

Le premier ministre Abdelmalek Sella n’a pas hésité à qualifier cette fraude «d’atteinte à la sécurité nationale».

Ainsi, depuis 20h samedi, l’ensemble de sa population a perdu accès à Facebook, Twitter et leurs semblables. Une coupure qui restera en vigueur pour toute la durée de la reprise des examens, jusqu’au 23 juin. Selon une source du secteur des télécommunications algériennes, cette décision a une «relation directe avec les examens partiels du baccalauréat».

Qui plus est, l’accès à Internet y aurait également été perturbé. Comme le rapporte Le Figaro, des internautes auraient également eu des difficultés à se connecter au moteur de recherche de Google dimanche matin, malgré que les autorités avaient assuré la veille que seuls les réseaux sociaux étaient concernés.

Cette initiative, qui dans les faits pénalise une majorité de la population, semble toutefois obtenir l’appui de la plupart des citoyens. «C’est une décision judicieuse, car elle permet d’évaluer les capacités réelles des élèves de terminale. La fraude fausse tout», a déployé une candidate à la chaîne privée Echorouk.

Au sein du gouvernement, la nouvelle de la fuite des sujets de l’examen sur les réseaux sociaux en a ébranlé plus d’un. Le premier ministre Abdelmalek Sella n’a pas hésité à qualifier cette fraude «d’atteinte à la sécurité nationale», tandis que la ministre de l’Éducation, Nouria Benghabrit, s’est publiquement effondrée en larmes en apprenant l’ampleur de l’information qui a coulé.

L’enquête menée par les autorités algériennes a conduit à l’arrestation de dizaines de personnes, dont certains fonctionnaires, pour leur présumée implication dans ce scandale.

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