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Recours collectif contre Bell à l’égard de ses publicités ciblées

Espérant obtenir une enveloppe de 750 millions de dollars en dédommagement, la poursuite soutient que l’entreprise a utilisé son «programme de publicité pertinente» pour traquer, rassembler et enfin vendre les renseignements personnels des clients de Bell Mobilité et Virgin Mobile à des annonceurs.

La grande majorité des réseaux sociaux utilisent des mesures similaires pour traquer leurs utilisateurs dans le cadre de leurs modèles d’affaires, la principale différence étant que ces services sont offerts gratuitement aux internautes.

Selon les instigateurs du recours collectif, les données liées à la consommation cellulaire et la navigation Internet des utilisateurs auraient ainsi été recueillies par les défenseurs.

Un recours semblable a également été déposé au Québec selon les firmes Charney Lawyers et Sutts, Strosberg LLP.

Suite au dépôt d’un rapport du commissaire à la vie privée lui étant défavorable, Bell a annoncé lundi dernier avoir mis fin à ce programme, soulignant que les données cumulées par celui-ci seraient détruites. L’entreprise a néanmoins déclaré vouloir ressusciter l’initiative dans un avenir rapproché, voire même l’élargir aux clients de ses services de télédistribution et de téléphonie résidentielle. Cette nouvelle version du programme demandera toutefois le consentement explicite du client.

Bien entendu, Bell n’est pas la seule entreprise à employer une telle stratégie à des fins pécuniaires. La grande majorité des réseaux sociaux utilisent des mesures similaires pour traquer leurs utilisateurs dans le cadre de leurs modèles d’affaires, la principale différence étant que ces services sont offerts gratuitement aux internautes, contrairement aux activités de l’opérateur de téléphonie mobile en question.

D’ailleurs, en ce qui concerne le marché de la télédistribution, Google expérimente déjà aux États-Unis un système de publicités ciblées conçu pour les clients de son service Google Fiber. Le dénouement des procédures judiciaires pourrait ainsi créer un précédent et influencer le déploiement d’un tel programme au Canada advenant le cas où Google voudrait intégrer ce marché.

Croyez-vous que demander explicitement l’autorisation de l’utilisateur justifie le bien-fondé d’une telle pratique?

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