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Rejet du procès de Billy Mitchell contre Cartoon Network

Billy Mitchell, l’arrogant joueur professionnel champion du monde à la version arcade de Pac-Man et propriétaire de l’entreprise Rickey’s World Famous Sauces, n’est pas parvenu à amasser suffisamment de preuves pour convaincre la juge Anne Thompson de la tenue d’un procès contre Cartoon Network. Mitchell alléguait que le studio avait utilisé son image sans autorisation dans l’un de ses dessins animés.

«Quand GBF perd son titre, le personnage explose littéralement, contrairement au plaignant.»

L’un des épisodes du dessin animé en question, Regular Show, met en vedette un antagoniste nommé Garrett Bobby Ferguson : une tête géante barbue aux cheveux foncés qui tente en vain de gagner un tournoi de jeux d’arcade en trichant.

Billy Mitchell, surtout connu du public pour ses exploits vidéoludiques (mais aussi sa très haute estime de lui-même), porte également la barbe et a les cheveux foncés.

La défense admet que la conception du personnage a été inspirée du plaignant, mais que l’œuvre est une représentation transformée de Mitchell. La juge partage la même opinion, et par conséquent considère que l’œuvre est protégée par le premier amendement de la Constitution des États-Unis.

Garret Bobby Ferguson, le personnage inspiré de Billy Mitchell (Image : Cartoon Network).
Garret Bobby Ferguson, le personnage inspiré de Billy Mitchell (Image : Cartoon Network).

«Le personnage de l’émission ne partage pas l’apparence du plaignant : GBF se présente comme une créature non humaine, une tête géante flottante ne possédant aucun corps et venue de l’espace, alors que le plaignant est un être humain», explique Thompson dans son jugement. «Et quand GBF perd son titre, le personnage explose littéralement, contrairement au plaignant.»

Difficile de ne pas sourire en lisant les commentaires de la juge Thompson. En poussant un peu, elle aurait pu également argumenter que le scénario de l’épisode en question présente le personnage de Garrett Bobby Ferguson tentant de remporter son titre devant une foule, alors que Billy Mitchell refuse catégoriquement d’en faire autant dans le documentaire King of Kong : A Fistfull of Quarters.

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