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Metal Gear Solid Delta : Le remake préserve l’audace de l’original, malgré les sensibilités modernes

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La sortie très attendue de Metal Gear Solid Delta: Snake Eater le 28 août 2025 sur PS5, Xbox Series et PC s’annonce fidèle à l’ADN du jeu original, avec tout le côté subversif. L’ESRB a déjà classé le jeu « Mature » (réservé aux 17+), un signe clair que la violence graphique et les thématiques adultes, présentes dans Metal Gear Solid 3 en 2004, sont bien de retour. Konami montre qu’ils n’ont pas l’intention de trahir l’héritage de Kojima, même dans un climat plus sensible à ces sujets. Il est donc évident que les fans peuvent s’attendre à une expérience brute et sans concession.

Violence crue et contenus suggestifs : un héritage assumé

Le classement « M » de l’ESRB s’appuie sur plusieurs éléments clés. La violence reste aussi explicite que dans la version originale : décapitations avec jets de sang, électrocutions réalistes, et combats rapprochés montrant des mutilations. Les cris de douleur et les effets visuels renforcent l’immersion dans un univers sombre, typique de la saga.

Côté thématiques adultes, le remake conserve des moments polémiques, comme la scène où un personnage touche les seins d’une femme, ou des angles de caméra insistants sur des décolletés. Le Peep Demo Theatre, un mode bonus permettant de visionner les cinématiques avec une caméra libre, inclut même des plans en vue subjective sur le corps d’EVA en sous-vêtements. Autant d’éléments qui avaient défrayé la chronique à l’époque et restent inchangés.

Fidélité à Kojima : un pari risqué pour Konami

En préservant ces contenus, Konami prend un risque calculé. Alors que l’industrie tend parfois à édulcorer les œuvres anciennes pour les adapter aux normes contemporaines, le studio choisit l’authenticité. Le Peep Demo Theatre, ajouté en 2006 dans Subsistence, est ici retravaillé graphiquement mais garde son essence provocatrice. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de respecter l’intégrité artistique de Kojima, tout en modernisant le jeu via Unreal Engine 5.

Les améliorations techniques (textures, éclairages, animations) coexistent ainsi avec un gameplay légèrement retouché, sans altérer l’expérience narrative. Un équilibre délicat, qui pourrait diviser : les puristes salueront cette loyauté, tandis que certains critiqueront l’absence de mise en contexte critique des scènes controversées.

Avec Metal Gear Solid Delta, Konami mise sur la nostalgie brute, refusant de céder aux pressions révisionnistes. Si ce choix honore les fans historiques, il interroge aussi sur la place des œuvres polémiques dans le paysage actuel. Le 28 août prochain, les joueurs découvriront si ce remake parvient à concilier héritage et modernité… ou s’il ravive simplement les vieilles flammes des débats passés.

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