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Silent Hill f : Quand l’horreur change de continent pour un cauchemar japonais

Silent Hill f

La saga Silent Hill opère un virage historique avec Silent Hill f, huitième opus principal qui délaisse le Maine emblématique pour le Japon rural des années 1960. Lors d’une Transmission spéciale, Konami a dévoilé les détails de ce reboot audacieux, mêlant folklore nippon, créatures cauchemardesques et le retour du légendaire compositeur Akira Yamaoka. Plongée dans une brume… résolument différente.

Silent Hill f : Quand l’horreur puise dans le folklore japonais

Pour la première fois, la saga quitte l’Occident pour s’ancrer dans le Japon de l’après-guerre. Le joueur incarne Shimizu Hinako, une jeune femme confrontée à la mutation monstrueuse de son village paisible, Ebisugawa, envahi par une brume maléfique. Inspiré de lieux réels comme Kanayama, le décor mélange maisons traditionnelles, rizières et ruelles étroites – photographiés pour capturer l’âme des années 60.

Mais la brume ne se contente pas d’engloutir les paysages. Elle donne naissance à des créatures hybrides, conçues par l’artiste Kera, connu pour son style kimo-kawaii (« mignonnement grotesque »). Ces entités, mélange de beauté et d’horreur, évoquent des yōkai (esprits folkloriques) revisités : silhouettes fluettes aux membres disproportionnés, visages masqués de fleurs fanées, ou enfants fantomatiques aux yeux cousus.

Le scénario, signé Ryukishi07 (Higurashi), explore des thèmes typiquement japonais : culpabilité, remords et fatalité. « Trouver la beauté dans l’horreur », résume le trailer, où des cerisiers en fleur côtoient des monstres gluants. Les énigmes, ancrées dans des rituels shintoïstes ou des légendes locales, promettent de plonger les joueurs dans une réflexion aussi troublante qu’angoissante.

Retour aux sources techniques et sonores

Akira Yamaoka, compositeur historique de la saga, réaffirme son rôle clé avec une bande-son mêlant synthétiseurs lugubres et instruments traditionnels. À ses côtés, Kensuke Inage apporte une touche de musique folklorique, renforçant l’immersion dans ce Japon fantasmé. « Le défi était de marier les frissons de Silent Hill à une mélancolie typiquement japonaise », explique Yamaoka.

Côté technique, le jeu mise sur Unreal Engine 5 – comme le Remake de Silent Hill 2 – pour des textures ultra-détaillées, des effets de lumière réalistes et une brume… presque palpable. Konami confirme une optimisation pour la PS5 Pro, promettant des ombres dynamiques et un ray tracing amplifiant l’ambiance oppressante.

Enfin, l’équipe derrière le projet surprend : Neobards Entertainment (Resident Evil Re:Verse) prend les rênes, un choix osé pour un studio habitué aux spin-offs. Si les fans s’interrogent sur cette décision, le trailer dévoile déjà une scène glaçante : Hinako, lampe à huile tremblante, affronte une créature aux cheveux-vignes dans un couloir étroit…

Reste une inconnue majeure : la date de sortie. Annoncé sur PS5, Xbox Series et PC, Silent Hill f garde son mystère. Une chose est sûre : en mêlant tradition nippone et horreur psychologique, Konami tente de réconcilier les puristes et les curieux. Et si ce détour oriental était le souffle nouveau dont la saga avait besoin ?

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