Alors que Sony affine les spécifications de la PlayStation 6, des informations sur un projet parallèle, une console portable, émergent via des fuites répétées. Selon l’insider Kepler, cette machine, surnommée « PS6 portable » par commodité, vise à exécuter les jeux PS5 sans recourir au streaming, grâce à une rétrocompatibilité technique inédite. Un pari ambitieux, mais non sans compromis.
Une compatibilité PS5 « telle quelle », sous conditions
D’après Kepler, la future portable de Sony reposera sur une compatibilité binaire des nuanceurs (shader binary compatibility), permettant aux jeux PS5 de fonctionner sans adaptation des développeurs. « Les titres devraient tourner « tel quel », mais les performances pourraient être médiocres sans patch », précise-t-il sur NeoGAF. Concrètement, le matériel interprétera le code graphique original, évitant une recompilation fastidieuse.
Cependant, cette approche aura ses limites : des jeux exigeants comme Final Fantasy VII Rebirth nécessiteront des mises à jour pour être jouables, tandis que des titres optimisés comme Astro’s Playroom pourraient fonctionner sans accroc. « Si un jeu a une marge de performance suffisante, la compatibilité brute suffira. Sinon, des ajustements seront indispensables », résume un utilisateur de Reddit.
Un matériel proche du Steam Deck, loin de la PS Vita
Selon les mêmes fuites, la console portable s’appuierait sur une puce 3nm de 15W, proche des performances du Steam Deck ou du ROG Ally. Loin d’être une successeur de la PS Vita, elle s’inscrirait dans la lignée du PS Portal, mais avec une ambition technique revue à la hausse. L’objectif : offrir une expérience mobile sans dépendre du cloud, en capitalisant sur le catalogue PS5.
Cette stratégie soulève des questions : une machine moins puissante que la PS5 risque-t-elle de freiner l’innovation des jeux PS6 ? « Certains diront que la portable freine la PS6, mais cette critique aura peu de poids en fin de génération », anticipe un observateur. Sony miserait sur un lancement synchronisé avec la PS6, prévu pour 2028, selon Kepler.
Un équilibre délicat entre accessibilité et performance
Si l’idée de jouer à God of War Ragnarök en déplacement séduit, les défis techniques restent majeurs. La compatibilité binaire simplifie la rétrocompatibilité, mais ne garantit ni stabilité ni résolution optimale. Pour les studios, cela signifie un travail supplémentaire : patcher les titres existants ou anticiper cette contrainte dans les développements futurs.
Reste à voir comment Sony communiquera sur cet équipement. Une annonce officielle est improbable avant 2027, mais les rumeurs, de plus en plus précises, dessinent une machine hybride, à mi-chemin entre l’héritage PS5 et les ambitions PS6. Un pari risqué, mais qui pourrait combler les joueurs nomades… si les promesses techniques sont tenues.