Microsoft Gaming a entamé ce mardi une restructuration massive (9000 personnes concernées) touchant ses filiales Xbox, ZeniMax (Bethesda) et Activision Blizzard King. Confirmée par Bloomberg, cette opération a conduit au licenciement de 200 développeurs du studio barcelonais de King, représentant 10% des effectifs locaux. Des suppressions de postes sont également en cours dans les divisions européennes de ZeniMax, bien que leur ampleur reste indéterminée.
Un paradoxe souligné
Dans un courriel interne révélé par Insider Gaming, Phil Spencer, directeur général de Microsoft Gaming, justifie ces mesures malgré un contexte sectoriel favorable : « Nous avons plus de joueurs, de jeux et d’heures de jeu que jamais ». Selon lui, ces licenciements visent à « prioriser les opportunités les plus solides » et à « accroître l’agilité » en réduisant les niveaux hiérarchiques. Aucune précision n’est donnée sur d’éventuelles fermetures de studios ou annulations de projets.
Quatrième épisode en 18 mois
Cette restructuration s’inscrit dans un plan global de Microsoft supprimant 9 100 postes. Elle constitue la quatrième vague de licenciements chez Microsoft Gaming depuis janvier 2024. Une date à laquelle 1 900 employés (9,5% des effectifs jeux vidéo) avaient déjà été concernés. En mai 2025, l’entreprise avait annoncé la suppression de 6 000 emplois supplémentaires à l’échelle mondiale.
Le studio barcelonais de King, créateur du célèbre Candy Crush Saga, perd ainsi un pan significatif de ses talents. Alors que Microsoft poursuit l’intégration d’Activision Blizzard, acquis en 2023, l’industrie s’interroge sur la cohérence stratégique de ces coupes répétées dans un secteur pourtant en croissance.