Les marmots, vous et la techno

Dans un monde qui évolue de plus en plus vite, il y a les familles qui bloquent toutes nouveautés et celles qui vivent avec leur temps. Disons que la notre fait partie de la seconde catégorie.

Établir des règles claires et précises avec la collaboration de votre progéniture est de loin la meilleure idée, afin qu’elles soient perçues comme légitimes aux yeux de la fratrie complète.

Depuis quelques années, je suis à la tête (avec mon épouse bien évidemment) d’une véritable tribu d’enfants à la maison. En effet, nous sommes une famille recomposée de 8 enfants de 4 à 19 ans. Pas évident dans ce temps-là de trouver les meilleures méthodes pour que tous aient un accès légitime et logique à Internet et autres divertissements numériques avec tout ce que cela comporte comme différences d’usage.

Le gros bon sens

Bien sûr, chaque classe d’âge nécessite une attention particulière et vous devrez aussi faire des concessions afin d’éviter des crises spontanées, régulières ou en crescendo.

Établir des règles claires et précises avec la collaboration de votre progéniture est de loin la meilleure idée, afin qu’elles soient perçues comme légitimes aux yeux de la fratrie complète. Je m’explique. À la maison en semaine, les enfants au primaire n’ont accès à des jeux sur tablette et Internet seulement lorsque toutes les tâches sont accomplies (devoirs, rangement de chambre, etc.), et ce jusqu’à 20h00, limitant ainsi l’usage abusif des réseaux sociaux et autres mini jeux addictifs jusqu’à des heures indues. Ceux qui sont au secondaire ont droit à un accès jusqu’à 21h00 en semaine, et 23h00 la fin de semaine. Que ceux d’entre vous qui trouvent cela trop tard se rassurent, un ado a du mal à se coucher le soir alors si vous voulez aussi vous «acheter» la paix, cela demeure une heure raisonnable.

Bref, en fonction de l’âge de vos enfants, l’établissement d’une heure maximale est variable. Votre gros bon sens devrait être en mesure de la déterminer. Évidemment, puisque les devoirs scolaires nécessitent de plus en plus tôt des recherches sur Internet, il est donc sage de les encadrer et de leur montrer comment effectuer leurs recherches.

Garder l’œil ouvert le plus souvent possible

La formule idéale pour savoir ce que vos enfants font de leurs temps libres devant leur téléphone, leur PC, leur console ou encore leur tablette est d’être présent le plus souvent possible.

Pas toujours évident me direz-vous? On ne peut certes pas leur filer le train comme des espions en mission. Non seulement cela mettra à mal la relation de confiance si difficile à établir avec eux, mais cela risque aussi de vous effrayer tant vous vous rendrez compte à quel point ils maîtrisent parfois le médium bien mieux que vous! Installez les ordinateurs et les consoles dans des pièces communes. La télé ou le PC dans la chambre est de loin la pire des idées, à moins que vous ayez réussi à mettre des anges au monde.

Contrôler le contenu qu’ils consomment

Il est aujourd’hui impossible de ne pas savoir qu’un jeu n’est pas fait pour un enfant à moins d’être tout simplement illettré. C’est inscrit sur la boîte avec un système mis en place depuis de nombreuses années par l’Entertainment Software Association (ESA). Lorsqu’il est indiqué M sur la boîte, c’est pour mature ou jeunes adultes en français.

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Il m’arrive d’autoriser certains enfants qui n’ont pas l’âge suggéré de jouer à des jeux qui ne leur sont pas vraiment destinés, mais là encore, votre GBS devra entrer en jeu. Oubliez tout de suite de laisser jouer un enfant de moins de 15 ans à Grand Theft Auto V même pour éviter une crise.

Oui, mais combien de temps?

Là encore, une négociation probablement aussi âpre que celle qui confronte les employés de Montréal à leur maire vous attend. Comme précédemment, trouver un juste milieu entre vos demandes et celles de vos marmots est toujours la meilleure option. Plus facile ainsi de justifier en cas de demande de modification intempestive que c’est l’entente qui a été convenue auparavant avec eux…

Si l’on se fit à différentes études plus ou moins bien fondées, il est préférable pour un enfant de ne pas rester devant un écran à jouer plus d’une heure à la fois. Un break de 15 minutes d’activités autres (dessins, sport, jeux de société, bref, toute autre activité que de rester devant un écran) est fortement recommandé. Enfin, 3 heures de jeux vidéo par jour devrait être un maximum. Au-delà, réussir à sortir votre marmaille de leurs mondes virtuels pour exiger un rangement de chambre risque de s’avérer plutôt conflictuel.

La confiance par-dessus tout

En conclusion, toutes ces méthodes doivent impliquer le plus souvent possible les enfants dans le processus décisionnel. Imposer votre volonté sans négociation risque tôt ou tard de les pousser à en consommer en grande quantité dès que vous avez le dos tourné. Comme dans n’importe quelles relations, la confiance est encore de loin la formule gagnante par excellence.

Dernière petite info pratique. Les écrans DEL qui équipent la plupart de nos appareils aujourd’hui émettent une lumière légèrement teintée de bleue qui a pour effet de «réveiller» le cerveau, ce qui explique parfois que vos enfants aient du mal à s’endormir tout de suite après avoir lâché leur patente électronique. Pensez donc à leur laisser un peu de temps avant l’heure du dodo officiel.

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