La Maison-Blanche répond à une pétition liée à la série documentaire de Netflix

Après avoir accumulé 129 893 signatures, une pétition liée aux condamnations controversées de Steven Avery et Brendan Dassey suscite une réaction de la Maison-Blanche.

Le succès de la série documentaire Making a Murderer a fait couler beaucoup d’encres depuis sa publication sur Netflix en décembre dernier.

Réalisée par Laura Ricciardi et Moira Demos, la série couvre dix années dans la vie de Steven Avery, un homme faussement accusé d’agression sexuelle et tentative de meurtre innocenté en 2003 après avoir purgé 18 ans de prison. Peu de temps après avoir été libéré, Avery s’est retrouvé à nouveau accusé puis reconnu coupable d’un autre crime, le meurtre de Teresa Halbach, qu’il aurait commis avec son neveu, Brendan Dassey.

«En vertu de la Constitution, seules les condamnations pénales fédérales, comme celles jugées dans les tribunaux de district des États-Unis, peuvent être graciées par le président.»

Levant le voile sur un système judiciaire défaillant où le doute raisonnable paraît inexistant, Making a Murderer a inspiré des citoyens à déposer une pétition sur la plateforme We The People implorant le président Barack Obama d’accorder un pardon complet à Steven Avery et Brendan Dassey pour «condamnation injustifiée liée à l’assassinat de Teresa Halbach».

Ayant amassé 129 893 signatures en moins d’un mois, la pétition intitulée Pardon Steven Avery and Brendan Dassey for their alleged involvement in the murder of Teresa Halbach s’est vue obtenir une réponse officielle de la Maison-Blanche aujourd’hui.

«En vertu de la Constitution, seules les condamnations pénales fédérales, comme celles jugées dans les tribunaux de district des États-Unis, peuvent être graciées par le président», explique la Maison-Blanche. «En outre, le pouvoir de pardon du président s’étend aux condamnations jugées devant la Cour supérieure du District de Columbia et les procédures en cour martiale militaire. Toutefois, le président ne peut pas pardonner une infraction pénale de l’État.»

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Ainsi, puisque les charges qui pèsent sur Avery et Dassey ne sont pas de juridiction fédérale, le président n’est pas en mesure d’accorder un pardon. Toutefois, la Maison-Blanche a souligné qu’elle reconnaît les défaillances du système judiciaire américain, qu’elle tente d’ailleurs de corriger.

«Bien que cette affaire ne soit pas de compétence fédérale, le président Obama est déterminé à rétablir le sens de l’équité au cœur de notre système judiciaire. Voilà pourquoi il a accordé un total de 184 commutations – plus que les cinq derniers présidents combinés – et a émis 66 pardons depuis son entrée au pouvoir.»

On souligne également les mesures du gouvernement américain visant à réduire la population carcérale fédérale, liés à ce qu’il qualifie de «cercle vicieux de la pauvreté, de la criminalité et d’incarcération qui piège trop d’Américains et affaiblit trop de communautés.»

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