Je partage, tu partages, surpartagez-vous?

Avec la prolifération des téléphones intelligents et la multiplication des applications de partages en tout genre, le surpartage numérique devient épidémique.

De nos jours, tout se diffuse et tout s’expose. Les appareils mobiles permettent de partager tout et n’importe quoi à n’importe quel moment. L’instantanéité est reine.

En combinant l’effet désinhibant des écrans aux applications mobiles, on obtient un cocktail puissant. La frontière entre le privé et le public est de plus en plus floue. Les barrières entre ce que l’on pense et ce que l’on dit s’estompent. On ne s’étonne pas que les dérapages soient nombreux. Les exemples de ceux qui ont offensé autrui, perdu leur emploi, leur conjoint ou même leur liberté à cause d’un statut ou d’une photo de trop font légion sur le Web.

Pourriez-vous dire (ou montrer) ce que vous allez publier devant un amphithéâtre rempli au maximum de sa capacité? Si l’envie de partager est uniquement émotionnelle, prenez le temps de considérer l’émotion avant de laisser la pulsion l’emporter. Une petite retenue peut parfois éviter bien des ennuis.

La nouvelle culture du partage numérique

Photos, vidéos, musiques, événements, recettes, questions existentielles, scènes de vie… tout le monde s’épanche d’une façon ou d’une autre sur la Toile. Grâce à une ribambelle d’applications numériques, chacun peut désormais documenter les moindres détails de sa vie.

S’en suit une surdose de partage numérique qui amuse les plus comiques et génère des sites comme Oversharers ou encore We know what you’re doing. Ces sites se nourrissent de la stupidité humaine en dénichant les statuts de ceux qui poussent trop loin le bouchon de l’information personnelle.

Les téléphones intelligents s’utilisent maintenant comme des appareils photographiques. Saviez-vous que ce sont les photos qui remportent la palme du partage mondial sur les réseaux sociaux? D’ailleurs, la mode des selfies, ces autoportraits partagés sur le champ, fait actuellement un malheur. L’heure est à la promotion du soi.

Les risques de surpartager en ligne

Trop en dire n’est pas nouveau, mais les possibilités pour tout dire à tout le monde n’ont jamais été grandes. Trop partager, sans filtrer, c’est aussi se vulnérabiliser et prendre le risque d’hypothéquer son futur. S’il est parfois bon d’évacuer, il ne faut pas oublier que l’audience invisible interprétera toujours l’information à sa façon. Déraper en ligne peut facilement détruire une carrière ou un couple.

Ne sommes-nous pas les premiers à nous régaler des scandales causés par ces célébrités qui, dans des élans d’égos démesurés, en dévoilent trop en ligne?

À noter que l’on voit aussi de plus en plus d’avocats tirer avantage du surpartage lorsque vient le temps de négocier un divorce. Sans compter que la police ne se gêne pas pour aller enquêter sur les réseaux sociaux.

Éviter le surpartage

Le partage en temps réel est enivrant. Il annule cet espace de réflexion qui se situe entre la pensée et l’action. D’où l’importance de «tourner sept fois la langue dans sa bouche» afin de mieux réfléchir à ce que l’on publie.

Partager de l’information personnelle sur Internet, c’est entrer dans la sphère publique. Pourriez-vous dire (ou montrer) ce que vous allez publier devant un amphithéâtre rempli au maximum de sa capacité? Si l’envie de partager est uniquement émotionnelle, prenez le temps de considérer l’émotion avant de laisser la pulsion l’emporter. Une petite retenue peut parfois éviter bien des ennuis.

De plus en plus d’applications mobiles utilisent la géolocalisation. Vérifiez régulièrement vos paramètres. Préférez toujours l’option manuelle plutôt que celle qui vous situe automatiquement à chaque statut. Après tout, est-ce que la planète entière a vraiment besoin de vous suivre à la trace?

Partager avec modération

Ceci dit, cette nouvelle capacité que nous avons de cultiver la mémoire collective est réellement fascinante. Comment aborderions-nous le passé si nous avions accès à autant de détails sur la vie de nos ancêtres que nous en léguerons aux générations futures? Qui ne rêverait pas de découvrir l’Instagram de son arrière-grand-mère?

Rappelons qu’il est possible de partager sa vie sans obligatoirement tomber dans l’excès. Sur Internet, comme dans la vie réelle, tout est question d’équilibre. Et si je regarde d’un œil circonspect des applications comme Saga (qui me semble un outil parfait de surpartage), je craque littéralement sur l’application 1 seconde par jour!

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