Avec un modèle d’affaires qui repose presque entièrement sur les revenus publicitaires, ce n’était qu’une question de temps avant que Facebook attaque la question des logiciels antipubs de front. L’entreprise a ainsi annoncé qu’elle déploierait un nouveau gestionnaire de préférences publicitaires, qui n’est pas sans rappeler les paramètres publicitaires dévoilés par Google en juin dernier.

En cliquant sur Pourquoi est-ce que je vois ça?, l’utilisateur peut apprendre ce qui a poussé Facebook à lui afficher une publicité spécifique (comme c’est le cas depuis un bon moment déjà). Avec cette mise à jour, il lui sera désormais possible d’accéder dudit gestionnaire de préférences publicitaires, et d’autoriser ou non l’exploitation des sujets qui l’intéressent par les annonceurs.

Ainsi, Facebook croit que son expérience publicitaire n’a rien à voir avec ce qui motive les utilisateurs à se munir de bloqueurs de pub.

«Nous avons conçu nos formats publicitaires, leur fonctionnement et [les outils permettant aux utilisateurs de les contrôler] afin de répondre aux cause qui ont poussé des internautes à se tourner vers l’utilisation d’un logiciel antipub», explique l’entreprise.

«Lorsque nous avons demandé aux gens quelle était leur motivation à utiliser un logiciel de blocage de publicités, la raison principale que nous avons entendue était pour mettre un terme à l’affichage de publicités agaçantes et intrusives. Puisque nous offrons plus de contrôles [à ce niveau], nous allons également commencer à diffuser des publicités sur la version web de Facebook pour les personnes qui utilisent actuellement un logiciel antipub.»

Dorénavant sur son site, les publicités sur Facebook seront visibles au même titre que les contenus générés par ses utilisateurs. Si la mention «Sponsorisé» apparaîtra toujours aux yeux des utilisateurs, le code qui permettait aux bloqueurs de publicité d’identifier qu’un contenu Facebook était une pub sera éliminé. Cette situation est exceptionnelle à des entreprises comme Facebook, qui opèrent leur propre régie publicitaire, contrairement à la majorité des autres sites qui doivent composer avec les contraintes d’une régie externe.

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Il y a fort à parier cependant que les développeurs de ces logiciels trouveront moyen de mettre à jour leur produit afin de continuer à filtrer ces contenus. Le simple fait que la zone publicitaire comporte la mention «Sponsorisé» est suffisant pour produire un algorithme permettant de gérer cette exception.