Anonymous revendique une série de cyberattaques au Canada

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Anonymous souhaite mettre de la pression sur un détective impliqué dans l’arrestation d’un adolescent de 16 ans, qui fait face à 60 chefs d’accusations pour avoir faussement alerté de nombreux corps policiers afin de se venger ou de créer une panique.

Les événements se sont déroulés au cours de la fin de semaine. Outre le Service de police d’Ottawa dont le site est toujours hors ligne à l’heure actuelle, les autres sites ciblés ont repris leurs apparences normales.

Dans la soirée de vendredi, la page d’accueil du site de la Ville d’Ottawa affichait le message suivant : «Tu as ri de nous, tu as peur de nous, est-ce que cela t’aide à rire? Nous pouvons tout détruire, ceci est une démonstration de notre pouvoir. Mettez-vous à l’épreuve. Vous savez ce que nous voulons.»

Le message en question, adressé à l’enquêteur Joel Demore, se terminait en invitant les internautes à envoyer un courriel au policier en employant les mots-clics #DemandChange et #opSoaringEagle.

Objectif de la campagne

Avec cette série de cyberattaques, Anonymous souhaite mettre de la pression sur Demore, un détective impliqué dans l’arrestation d’un adolescent de 16 ans en mai dernier. Ce dernier fait face à 60 chefs d’accusations pour avoir faussement alerté à au moins 30 reprises de nombreux corps policiers afin de se venger ou de créer une panique, une pratique surnommée swatting.

Selon la CBC, le père de l’accusé a affirmé le 12 novembre dernier que son fils était victime de complot et d’intimidation, chose que le détective Demore n’a pas prise au sérieux.

«J’étais au bout du rouleau, puis j’ai reçu un courriel de la part d’Anonymous», a déclaré le père de l’accusé. «Il était écrit : Voici des preuves pour libérer votre fils. Et les gens qui m’aident m’ont garanti que d’autres preuves arriveront bientôt.»

Déclarations des victimes et acteurs suite aux événements

Selon la municipalité, aucune donnée n’aurait été compromise par la faille informatique. «Ces problèmes étaient reliés à un fournisseurs tiers et son maintenant résolus», a affirmé la porte-parole Marielle Picher, sans confirmer qu’il s’agissait d’une cyberattaque ou d’attribuer la responsabilité de celle-ci à qui que ce soit.

À l’instar de la Ville d’Ottawa, le Service de police d’Ottawa a démenti avoir été piraté. «Nos opérations se déroulent normalement», a affirmé le sergent-chef Sam Fawaz. «Nous sommes conscients des menaces émises sur Internet et nous enquêtons sur l’affaire.»

Le menaces en question ont été diffusées par un pirate répondant au pseudonyme de Aerith, qui a revendiqué être l’auteur des attaques ciblant le site de la Ville d’Ottawa.

«Nous avons déjà piraté le courriel de la police d’Ottawa», a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé samedi matin sur Twitter. «Nous vandaliserons leur site web plus tard, et nous travaillons présentement à nous immiscer dans le site web de la Cour suprême du Canada.»

Le compte Twitter du pirate a été fermé depuis.

«La police d’Ottawa ment, manipule, triche et fabrique des preuves», a déclaré Aerith, lorsqu’interrogé sur l’affaire par le quotidien Le Droit. «Ils ont récolté de l’information illégalement et ont placé des fichiers sur l’ordinateur de ce garçon. Nous ne pouvons pas accepter ça.»

«Soaring Eagle (le nom donné à l’opération) se poursuivra jusqu’à ce que les accusations soient retirées. D’ici là, nous continuerons de leur faire vivre l’enfer.»

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