Devant la situation, le Bureau de la concurrence a annoncé vendredi le début d’une enquête sur le géant américain de l’informatique, déposant devant la justice une requête visant à obliger Apple de lui fournir «des documents et des déclarations écrites», selon le porte-parole du Bureau, Greg Scott.
Le Bureau a tenu à souligner qu’il n’avait encore constaté «aucun acte répréhensible de la part d’Apple».
Cette procédure fait suite à «des préoccupations liées à de présumées dispositions anticoncurrentielles qui seraient employées par Apple Canada dans ses contrats avec les fournisseurs de services sans fil pour la fourniture des appareils iPhone», a déclaré l’autorité fédérale responsable de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles.
Soulignons que lors de son lancement en 2008 au Canada, l’iPhone était exclusivement réservé aux clients du fournisseur de service Rogers. Bien que le téléphone ait finalement trouvé son chemin auprès d’autres fournisseurs, il y a fort à parier que le nombre d’abonnés de Rogers ait augmenté. La logique nous laisse également croire qu’une compensation financière a pu être versée à Apple.
Le Bureau a toutefois tenu à souligner qu’il n’avait encore constaté «aucun acte répréhensible de la part d’Apple».
Rappelons que depuis le début décembre, Apple est l’objet d’un recours collectif sur de potentielles pratiques anticoncurrentielles aux États-Unis. L’entreprise est soupçonnée d’avoir abusé de sa position dominante dans le secteur de la musique, notamment en intégrant à iTunes une fonction provoquant la suppression de fichiers musicaux obtenus par le biais de concurrents d’Apple lors de la synchronisation d’un iPod.