Si la plupart des modèles de la société possèdent un écran qui affiche directement le taux d’alcoolémie, la version sous iOS indique votre résultat directement à l’écran du téléphone. L’application recèle également quelques fonctionnalités supplémentaires.
D’un design très sympa, il est surtout fonctionnel. La prise en main est parfaite, et la synchronisation avec l’iPhone via Bluetooth s’effectue en quelques secondes. Le BACtrak (Blood Alcohol Content) vient avec plusieurs embouts, ce qui est pratique côté hygiène s’il va également servir pour des amis au cours de la soirée.
Fonctionnement
Pour que la mesure soit fiable, il faudra attendre 15 minutes après le dernier verre utiliser le BACtrack. Comme dans tout alcootest, on souffle dans l’appareil qui calculera le taux d’alcoolémie. Si l’appareil en lui-même fonctionne, c’est l’ergonomie de son logiciel et le couplage à l’iPhone qu’il faudrait revoir.
Ainsi, il faudra jumeler l’iPhone chaque fois qu’on lance l’application. Même si le procédé ne dure que quelques secondes, la procédure est ennuyeuse à la longue, et encore plus lorsqu’on a bu. Après avoir soufflé dans l’appareil, il mettra une dizaine de secondes à calculer votre taux d’alcoolémie. Plus celui-ci est élevé et plus le téléphone met du temps pour le calculer.
On passera sur les messages alarmistes délivrés par l’application, qui semble manifester un manque de fiabilité. 0,16 g, et le voilà à me décréter que je suis déjà ivre alors que c’est loin d’être le cas. 0,48 g, et il m’annonce que je suis à l’article de la mort. On sait que l’alcool est dangereux et qu’il ne faut pas en abuser, mais après trois bières et un drink, m’annoncer que je vais mourir prête plus à rire.
L’effet produit est même l’inverse finalement : tout le monde veut souffler dans l’alcootest pour faire apparaître le message le plus alarmiste possible et s’en gausser.
Logiciel
C’est là que nous attaquons le plus gros problème de cette version pour iPhone. Bien que l’application soit en anglais, elle très facile à comprendre.
BACtrack ne connait que le système impérial et fait complètement l’impasse sur le métrique.
Cependant, l’ergonomie même pour simuler une consommation est vraiment moyenne, et on passera sur les outils de calcul tout simplement inutiles au Québec. BACtrack ne connait que le système impérial et fait complètement l’impasse sur le métrique. Si l’on veut simuler la consommation de plusieurs alcools, rien que la quantité demandée est en onces. Or sur ma bière, c’est écrit 350 mL, et puis demander une conversion à des gens autour de vous qui ont bu vous fait partir dans une autre discussion.
Bref, l’outil se veut sérieux, mais son ergonomie ratée et ses manques font que les comportements indus par l’alcool finissent par le détourner de son but initial.
Conclusion
À 150$, cet alcootest n’est pas convainquant, surtout au vu de ses manques et des messages ubuesques délivrés à l’utilisateur, et qui finalement le détournent un peu de son rôle préventif. Heureusement, la compagnie commercialise une gamme d’alcootest moins dispendieux (aux alentours de 40$) avec un écran intégré. Il serait plus sage de se tourner vers ces modèles, la version iPhone mériterait une grosse mise à jour en français et une refonte des messages trop alarmistes, et qui finalement sont tournés en dérision.