Lancée fin 2017, «Messenger Kids» est, comme son nom l’indique, la version pour enfants de la messagerie de Facebook. Sans publicités, sans transactions financières, celle-ci se présente comme un garant de la sécurité des 6-12 ans, car chaque demande de contact sur la plateforme doit être approuvée par un adulte. Problème : Facebook a avoué mardi qu’un bug de l’application avait permis à des enfants de discuter avec des inconnus non approuvés par leurs parents.
L’information a été révélée par The Verge, qui précise que le bug ne concerne que les groupes de conversation, et non pas les discussions à deux. Depuis plusieurs jours, Facebook s’attèle à désactiver les groupes de conversation concernés par la faille et à prévenir les parents que leurs enfants ont peut-être discuté avec des inconnus (majeurs ou non). Outre ces démarches, aucune communication officielle de la part du géant californien.
«Messenger Kids» pas si sécurisé, Facebook fait le dos rond
Pris sur le fait, Facebook a malgré tout dû communiquer après l’article de The Verge. « Nous avons récemment informé certains parents d’utilisateurs de Messenger Kids d’une erreur technique que nous avons détectée et qui touche un nombre limité de groupes de conversation », a indiqué le réseau à l’AFP.
A son lancement, « Messenger Kids» se voulait un environnement sûr pour les enfants de moins de 13 ans (âge auquel les réseaux sociaux deviennent légaux). Ce bug est donc un faux pas de plus pour Facebook, dans une longue série de brèches et entorses à la vie privées intervenues depuis cinq ans. Rappelons que la semaine dernière, la firme de Mark Zuckerberg a été condamnée à 5 milliards $ US par les autorités de régulation américaines après le scandale Cambridge Analytica.
Pour le moment, Facebook n’a pas indiqué depuis combien de temps la faille existe. Mais la fonctionnalité «Groupes» a été lancée en décembre 2017. Donc potentiellement, la messagerie permettrait un rapprochement entre enfants et inconnus depuis plus d’un an et demi.