C’est ce que conclut le rapport déposé par l’International Federation of the Phonographic Industry aujourd’hui. Alors que l’industrie musicale a vu ses revenus reculés de 0,4% par rapport aux chiffres de 2013, les recettes générées par les divers services de distribution musicale en ligne ont augmenté de 6,9% en 2014 pour atteindre 6,9 milliards de dollars US.
«Nous constatons que la musique en continu domine vraiment le marché numérique et nous pouvons imaginer qu’un jour, le numérique constituera la majorité des ventes de musique.»
Par conséquent, les revenus provenant de services en ligne arrivent nez à nez avec ceux générés par la vente physique, qui se partagent de manière égale 92% des recettes enregistrées à l’échelle internationale. Le reste provient notamment des droits de radiodiffusion, de l’utilisation d’œuvres musicales dans la publicité, à la télévision ou au cinéma.
«Nous constatons que la musique en continu (streaming) domine vraiment le marché numérique et nous pouvons imaginer qu’un jour, le numérique constituera la majorité des ventes de musique», estime Frances Moore, directrice générale de l’IFPI.
Bien que les services de diffusion musicale comme Spotify ne représentent qu’une modeste portion du chiffre d’affaires de l’ensemble des acteurs de l’industrie, leurs revenus ont progressé de 39% en 2014, atteignant 1,57 milliards de dollars US.
Alors que la musique en continu sur le Web représente les trois quarts des revenus de l’industrie aux États-Unis, les ventes physiques dominent toujours les marchés en France (57%), en Allemagne (70%) et au Japon (78%).
Bonne ou mauvaise nouvelle pour les hipsters qui apprécient la musique sur disque vinyle, les ventes de ce format ont progressé de 54,7% au niveau mondial et représentent désormais 2% des parts de marché, tous supports confondus. Seront-ils plus en clin à privilégier un autre support perçu comme désuet par la masse, question de rester en marge des autres mélomanes?