Ne vous attendez pas à vous faire livrer l’épicerie à la maison par un robot, car on n’y est pas encore tout à fait. Mais c’est quand même une première canadienne : l’épicier ontarien Loblaw va commencer à tester des véhicules pour effectuer certaines livraisons entre ses entrepôts et ses épiceries qui non seulement seront entièrement autonomes, mais dans lesquels on ne trouvera aucune présence humaine.
Loblaw s’était entendu quelque part en 2020 avec la société technologique Gatik pour tester la technologie de camions autonomes, mais jusqu’ici, on trouvait un « conducteur de sûreté » à bord. Ce ne sera maintenant plus le cas.
En termes techniques, cela revient à dire que les camions utilisés par Loblaw passeront d’un niveau 4 limité de conduite autonome à un niveau 4 tout court. La prochaine étape sera de faire passer ça au niveau 5, qui est entièrement autonome et où on n’a même pas besoin d’avoir un volant à bord.
C’est un gros pas en avant pour la conduite autonome. C’est d’autant plus impressionnant qu’au cours des deux dernières années, Loblaw dit avoir accompli pas moins de 150 000 livraisons en mode autonome, été comme hiver. Et son taux de réussite est de 100 pour cent, rien de moins.
En plus de cette fiche immaculée, Gatik a passé divers examens imposés à la fois par Loblaw et le gouvernement de l’Ontario. L’Ontario a lancé en 2016 un projet pilote de dix ans pour faire des essais de conduite autonome sur son territoire.
Les deux partenaires dans ce projet travaillent aussi avec les municipalités, les forces policières et les pompiers, entre autres, pour s’assurer que tout le monde comprend la technologie et est prêt à réagir au besoin.
Loblaw n’est pas non plus le seul partenaire commercial que compte Gatik. Aux États-Unis, Gatik a déjà des camions entièrement autonomes sur les routes via une entente avec Walmart, et une autre avec une société de pâtes et papiers appelée KBX.
Pour la petite histoire, Gatik est assez ambitieuse et a obtenu 144 millions $ en capital d’investissement depuis sa fondation en 2016. L’entreprise est d’ailleurs appuyée financièrement par un fonds de capital-risque appartenant à Loblaw.
On serait bien curieux de voir un tel projet être mis sur la route au Québec…