Chaque année voit son lot de titres dans lesquels le joueur devra survivre dans des environnements post-apocalyptiques tout en étant assailli par les créatures les plus saugrenues généralement en état avancé de décomposition. Survol d’un jeu du genre pas comme les autres mijoté au Canada : The Long Dark.
Ras le bol des zombies
Si une mode s’appelle ainsi, c’est parce qu’elle est assurément passagère et qu’il est temps de passer à autre chose. Malgré le succès rencontré par nos chers amis purulents sur tous les écrans, il est plus que rafraîchissant (sans mauvais jeu de mots) de constater que certains studios misent sur une approche qui se veut bien plus réaliste.
Dans The Long Dark, actuellement en production chez Hinterland Studio, c’est une catastrophe géomagnétique due à un ouragan solaire qui vient à bout, en quelques minutes, du mode de vie que nous connaissons actuellement.
Le joueur pourra incarner un ou une pilote qui s’écrase suite au cataclysme inexpliqué dans une région isolée du Canada alors que tout appareil électrique et électronique ne peut plus fonctionner. Aux prises avec l’hiver canadien, vous devrez faire tout votre possible pour rester en vie le plus longtemps possible. Serez-vous une proie ou un sauveur? À vous de chercher et trouver les mille et une recettes qui vous ferons survivre quelques heures de plus.
Boire et manger ne sont plus suffisants
Dans The Long Dark, en plus de manger et boire (c’est un minimum dans un jeu de survie), il vous faudra aussi vous reposer, vous chauffer et vous soigner. En effet, l’hiver canadien n’est pas réputé des plus cléments malgré un réchauffement climatique galopant sans oublier les chutes ou encore les attaques de loups ou pire, d’ours. Trois niveaux de difficulté sont d’ores et déjà implantés dans le titre actuellement en développement permettant de se promener avec plus ou moins de sérénité en limitant l’agressivité de la faune à votre passage.
Grâce à une direction artistique volontairement très stylisée qui n’est pas sans rappeler celles des bandes dessinées, The Long Dark mise avant tout sur une immersion comparable à celle de Journey. Ici pas de photoréalisme, mais une poésie visuelle envoûtante qui charme avec des décors à couper le souffle lors des levers et couchers de soleil. En vue à la première personne, l’immersion est totale, surtout lorsqu’au détour d’un rocher vous tombez nez à nez avec un loup et qu’il ne vous reste qu’une pauvre petite balle. Dans ces cas-là, tout compte. Vos réflexes, ce qu’il vous reste d’endurance (ne courrez pas constamment, gardez-vous une marge de secours) et parfois un peu de courage pour combattre la bestiole à mains nues…
À part se geler les fesses, qu’est-ce qu’on fait?
Comme le genre le suggère, on cherche à survivre majoritairement. Au fur et à mesure de l’évolution du développement, de nouvelles boucles de jouabilités s’ajoutent offrant un peu plus de cordes à votre arc. La grande partie de votre temps sera consacré à l’exploration afin de pouvoir non seulement trouver des ressources nécessaires à votre survie, mais aussi, trouver les refuges qui vous permettront de passer vos nuits, au chaud et à l’abri.
Il m’est arrivé de me préparer tranquillement pour un repos bien mérité et de me retrouver face à un loup qui avait comme seul objectif de me bouffer tout cru.
Attention, l’intérieur d’un bâtiment n’est pas toujours synonyme de sécurité absolue. Il m’est arrivé de préparer tranquillement mon sac de couchage pour un repos bien mérité dans l’enceinte d’un barrage et de me retrouver face à un loup qui avait comme seul objectif de me bouffer tout cru. Surprenant et le plus souvent fatal.
Plusieurs modes sont aussi disponibles et pour que tout soit clair, non, il n’y a pas de mode multijoueur. Le studio Hinterland est naissant et les modes en ligne impliquent souvent des débauches de technologies trop complexes à supporter pour une équipe de cette taille (ils sont 25 employés en tout).
Le mode Sandbox comme son nom l’indique vous laisse le libre choix d’explorer les grandes zones à votre rythme. Le monde Story est encore en développement et devrait offrir enfin, la couche narrative tant attendue pour justifier autant de dures heures de survie. Finalement, des Challenges commencent à faire leur apparition (deux au moment d’écrire ces mots), l’un vous défiant de réussir à retrouver un pistolet à fusée de détresse à lancer du haut d’un phare, le second consistant à échapper à un ours qui veut vous dévorer.
Plus proche de la simulation que du jeu d’arcade, The Long Dark s’adresse donc aux amateurs du genre sans pour autant être austère et difficile d’approche. Un peu à la sauce d’un Dark Soul, vous imposant des morts brutales, mais justifiées, le jeu force le joueur à réfléchir et à mesurer toute la portée de ses moindres décisions. À essayer sans retenue et si possible durant l’été, histoire de ne pas vous retrouver au même environnement une fois de retour à la réalité (c’est bon, on a encore du courant)!