Microsoft, Google et Baidu se chamaillent autour de ChatGPT

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Ça faisait deux semaines qu’on n’en avait pas parlé et revoilà que le site de compréhension et de génération de langage naturel ChatGPT est de retour dans l’actualité cette semaine. Et trois fois plutôt qu’une, étant donné qu’on apprend coup sur coup que Google et son rival chinois Baidu viennent de mettre en ligne chacun de son côté une IA comparable à ChatGPT, en plus de Microsoft qui vient d’annoncer mardi son intention d’intégrer ChatGPT à ses propres logiciels.

Commençons avec Google, donc, dont le PDG Sundar Pichai a annoncé lundi l’arrivée de «Bard». Bard est un agent robotisé de conversation à l’écrit, capable d’interagir avec ses utilisateurs dans un langage naturel, comme le fait ChatGPT, à l’exception près que Bard tire ses informations directement du web, alors que l’autre repose sur une base de données qui a été coupée de l’Internet en 2021.

En principe, donc, Bard peut nous donner de l’information d’actualité, chose que ChatGPT ne fait pas. Mais comme c’est aussi un terrain risqué, vu l’état de l’Internet en 2023, Google réserve l’utilisation de Bard à des développeurs dûment enregistrés et rappelle que son service est en mode «bêta».

L’IA de Baidu aussi est en mode bêta privée. Le géant chinois a annoncé au début de la semaine l’arrivée de son «Ernie Bot», l’équivalent chinois de ChatGPT, donc, mais à propos duquel on ne sait pas grand-chose pour le moment. Baidu dit que son dialogueur est encore en développement et qu’il sera mis en ligne du mois de mars et accessible par le public plus tard cette année.

Enfin, Microsoft a annoncé hier son intention d’intégrer ChatGPT à son fureteur Edge et à Bing, son fameux moteur de recherche. Avec une IA capable de répondre en une fraction de seconde aux questions des internautes, Microsoft espère que Bing avec ChatGPT pourra gagner du terrain face à Google, mais l’entreprise va plus loin. Elle semble vouloir attaquer directement le modèle d’affaires de Google, qui repose sur l’insertion de publicité dans les résultats de recherche.

Sur Bing, ChatGPT produira une réponse écrite, plutôt qu’une liste de sites web. Si ça fonctionne, ça risque de déstabiliser grandement le modèle d’affaires de l’Internet…

Mais évidemment, Microsoft étant Microsoft, rien ne garantit que ça va fonctionner. Et surtout, du point de vue des utilisateurs, on voit davantage d’intérêt à intégrer ChatGPT dans sa suite Office que dans Bing.

Imaginons un instant demander à Word de produire un texte de 250 mots sur le sujet de son choix… Ça, ce serait une belle petite révolution. Mais on n’est pas là encore.

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