Quebecleaks: la version québécoise de Wikileaks sera lancée le 16 février

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Québecleaks, on s’en doutait en raison de son suffixe, s’inspire en partie de Wikileaks dans la mesure où il recueillera les documents sensibles et confidentiels envoyés par des individus y ayant un accès privilégié, dans le but de les rendre publics. «Trop de collusion, trop de corruption et pas assez d’action», peut-on lire sur leur page Facebook.

Par le biais d’un échange de courriels, notre interlocuteur de Québecleaks – ayant emprunté le nom du célèbre linguiste «Noam Chomsky» – nous a indiqué que plusieurs évènements ont précipité l’arrivée de ce qu’il juge être un «projet inévitable au Québec».

Par exemple, la déception Bastarache (une Commission d’enquête portant sur le processus de nomination des juges du Québec), en passant par le vide de la Commission Gomery (relative au scandale des commandites) et les attaques menées envers le journaliste Daniel Leblanc (souhaitant protéger sa source nommée Ma chouette). Même si ces événements ont suscité l’intérêt de lancer Québecleaks, le site n’aura pas de coloration politique nous affirme Chomsky.

«D’après des informations préliminaires reçues de la part de la communauté, il semble que ce sera probablement des informations provenant de ministères, d’entreprises paragouvernementales et de syndicats. […] Cependant, nos évaluations préliminaires tendent à croire que les « soumissionnaires » principaux seront des fonctionnaires», explique Chomsky.

Dans ce contexte, Québecleaks semble vouloir faire écho à la frustration de la population en insufflant une ère de transparence à la sphère politique québécoise. Par ailleurs, Noam Chomsky nous a précisé que leur initiative tentera d’éviter de répéter les erreurs de Wikileaks. Pour ce faire, ils s’intéresseront particulièrement sur le «qui connait qui, qui fait quoi pour qui et pourquoi», plutôt qu’aux «détails superficiels de discussions entre les diplomates, ambassadeurs et politiciens», indique Chomsky.

Québecleaks assure que leurs sources demeureront anonymes, grâce à «un niveau extrêmement sophistiqué de sécurité (de leur site web), plus que le système actuel de Wikileaks, et évidemment des banques». Ce dernier aurait été testé à plusieurs reprises par des experts, nous confirme Chomsky.

Seule l’identité du porte-parole de Québecleaks sera connue, les autres membres préférant demeurer anonymes pour des «raisons évidentes de sécurités physique, psychologique, émotionnelle et financière», nous précise-t-on. Leur équipe est majoritairement composée de professionnels, d’entrepreneurs et d’experts en divers domaines: «Certains le sont en sécurité informatique, d’autres en web, en graphisme, en développement, en communications, en politique, etc.»

Québecleaks dévoilera les documents au fur et à mesure qu’il les recevra; aucun agenda de publication ne sera établi. Notre interlocuteur nous a confirmé n’avoir aucun document explosif à dévoiler, pour le moment, dans le cadre du lancement du site qui aura lieu le 16 février prochain.

Bien que Québecleaks croit que les documents qui lui seront soumis proviendront principalement du Québec, le site restera ouvert aux informations provenant de l’extérieur de la province. Le site sera d’ailleurs bilingue.

Visitez la page Facebook de Québecleaks

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