Resident Evil HD Remaster, l’ultime cauchemar

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Un sombre manoir. Une ambiance lugubre. Des bruits étranges. Des ennemis, qui n’ont d’humain que la silhouette. Une pénurie de munitions. Voilà ce dans quoi l’on se trouve plongé lorsqu’on amorce une partie de Resident Evil.

Si vous souhaitez voir Resident Evil HD Remaster en action, voici mes premières impressions du jeu. Évidemment, j’y ai rejoué beaucoup plus avant de rédiger cette critique.

Paru pour la première fois en 1996 sur la PlayStation, Resident Evil a jeté les bases d’un nouveau genre, le survival horror, et influença la conception d’une panoplie de jeux qui ont rapidement embrassé le style. On se retrouve aujourd’hui devant une adaptation en haute définition de sa reprise modernisée, conçue au départ pour la GameCube. Cette version, encensée par la critique à l’époque, est parvenue à faire ce qu’aucun autre jeu n’a réellement réussi à réaliser depuis : surpasser son prédécesseur au point de faire l’unanimité.

Scénario

À peine arrivés sur les lieux, des problèmes surviennent : le soldat Joseph Frost est dévoré par des chiens enragés, et le pilote Brad Vickers s’enfuit avec l’hélicoptère par crainte de se faire attaquer. L’équipe trouve refuge dans un mystérieux manoir abandonné situé a proximité dans la forêt.

D’étranges meurtres ont récemment été perpétrés dans les montagnes entourant la petite ville de Raccoon City. Des témoignages incroyables racontent que des familles ont été attaquées par une groupe d’une dizaine de personnes. Apparemment, les victimes auraient été dévorées. Les membres de l’équipe Bravo des forces spéciales STARS (Special Tactics and Rescue Service) sont alors envoyés afin d’enquêter sur la situation.

Sans nouvelles de leur part, le capitaine Albert Wesker décide d’intervenir et de partir à leur recherche avec l’équipe Alpha. À peine arrivés sur les lieux de l’écrasement de l’hélicoptère de leurs compatriotes, des problèmes surviennent : le soldat Joseph Frost est dévoré par des chiens enragés, et le pilote Brad Vickers s’enfuit avec l’hélicoptère par crainte de se faire attaquer, laissant le reste de l’équipe derrière. Ces derniers trouvent refuge dans un mystérieux manoir abandonné situé dans la forêt.

Selon ce que vous avez déterminé avant la partie, vous incarnez l’éclaireur Chris Redfield ou la spécialiste en logistique Jill Valentine, tous deux de l’équipe Alpha. Ces protagonistes ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Redfield a une meilleure endurance (et peut par conséquent encaisser plus de coups), il possède un briquet en permanence, mais peut seulement transporter 6 objets à la fois. Valentine est plus faible, mais peut transporter 8 items à la fois, et elle obtient un crochet de serrurier tôt dans la partie. Elle peut également compter sporadiquement sur l’aide de son collègue Barry Burton à certains endroits scriptés.

Jouabilité

Autant évacuer le sujet immédiatement d’entrée de jeu, le système de contrôle de Resident Evil est sans aucun doute ce qui a le plus mal vieilli.

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Déjà sévèrement critiquées en 1996, les commandes du jeu sont intimement liées aux angles de caméra variables ayant pour objectif de rendre hommage au cinéma d’horreur. Puisque les plans changent pour chacune des pièces et selon votre emplacement dans celles-ci, vous devez constamment ajuster la direction de votre trajectoire si vous employez la configuration moderne. La configuration classique, avec laquelle on se déplace comme un char d’assaut en pivotant sur soi-même et en appuyant sur un bouton pour avancer tel l’accélérateur d’une voiture, demeure la plus efficace compte tenu de cette restriction artistique.

Ce défaut ajoute en fait au sentiment d’infériorité que nous impose le jeu. Certes, il n’est pas réaliste de ne pas être en mesure de se mouvoir normalement. Vous parviendrez néanmoins progressivement à mieux maîtriser votre personnage. Sans compter que le jeu est conscient de cette courbe d’apprentissage et ne vous balancera jamais des dizaines de zombies à abattre.

Pour survivre au cauchemar qu’est Resident Evil, préserver au maximum nos munitions est la règle d’or. Lorsque vous êtes en mesure d’éviter la confrontation avec un zombie, choisissez toujours cette option. Surtout lorsqu’on apprend (eh oui, gare à ce léger spoiler) que les premiers zombies que vous abattez sans les avoir décapités ou brûlés par la suite reviennent en force lorsqu’ils atteignent le second stade de leur contamination.

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Avec le succès de 1996 entre les mains, Capcom a non seulement investi énormément dans le graphisme du jeu, mais ses concepteurs ont également intégré plusieurs modes supplémentaires (en plus d’une panoplie d’items additionnels provenant de la première version) qui contribuent énormément à la rejouabilité de Resident Evil. Vous obtiendrez l’accès à certains d’entre eux lorsque vous aurez complété le jeu, selon le niveau de difficulté choisi et la durée de votre partie.

Design

Si cette version du jeu était magnifique lors de sa sortie en 2002, elle l’est tout autant avec cette remasterisation. L’ensemble des textures du jeu a été amélioré, tout comme les images de fonds employées pour habiller les lieux, qui sont visuellement impeccables tant en mode 4:3 (vue classique) qu’en mode 16:9 (vue rapprochée).

Non, on ne retrouve pas un grain de peau hyper réaliste comme nous proposent les Mass Effect et Assassin’s Creed de ce monde. Toutefois, on parle ici d’un jeu à 20$. Difficile pour moi de lui en tenir rigueur.

Tout n’est pas parfait cependant. Notamment, les protagonistes sont dépourvus d’une finition digne des jeux à grand déploiement qui sont parus ces dernières années. Étant donné l’utilisation d’images précalculées pour tous les environnements, une astuce qui permet logiquement au processeur graphique de la console de concentrer ses efforts sur les personnages en déployant un maximum de polygones, on aurait été en droit à s’attendre à un résultat hautement plus impressionnant.

Non, on ne retrouve pas un grain de peau hyper réaliste comme nous proposent les Mass Effect et Assassin’s Creed de ce monde. Toutefois, on parle ici d’un jeu affiché à 20$ (ou 20€). Difficile pour moi de lui en tenir rigueur.

Ambiance

Je ne peux rien redire sur cet aspect, le tout est calibré au quart de tour. La musique est rassurante dans les pièces où se trouvent les points de sauvegarde, absente par moment afin d’ajouter une dose de stress, lugubre dans les salles encore inexplorées, paniquante lors d’événements inattendus ou lors de confrontations avec les gardiens.

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Malheureusement pour les amateurs de cinéma de série B, les voix intégrées dans cette édition sont celles qui ont été réenregistrées pour la version GameCube. Ce fait est loin d’être bien surprenant, sachant que le scénario original a été en bonne partie modifié lorsque Capcom a revisité le jeu à l’époque. Les dialogues sont par conséquent moins cheesy, sans être parfaitement interprétés. Le meilleur des deux mondes?

Conclusion

Un classique ne peut pas mourir. Sans être parfait sur tous les points, Resident Evil HD Remaster est un passage obligé pour quiconque souhaite connaître l’origine de cette saga. À mes yeux, cette version est du même calibre que le vénérable Resident Evil 4, qui a été le premier à introduire des commandes intuitives et un angle de caméra dynamique fixé derrière le protagoniste.

Suis-je biaisé? Peut-être. Mais difficile de punir les défauts de ce jeu lorsqu’il est offert à un prix si abordable. Je vous invite donc à y jouer dès cette nuit, dans le noir, ou à la lueur d’une chandelle.

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