What’s Under Your Blanket!? Le grand mystère universel…

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Développé par One Game Studio, What’s Under Your Blanket!? est l’exemple type d’un jeu suscitant l’intérêt parce qu’il est simple, direct, et quelque peu controversé. Approuvé à la vitesse de l’éclair par les utilisateurs de la plateforme Steam via le service Greenlight, ce minuscule jeu indépendant plonge dans l’horreur psychologique, comme l’indique une étiquette «populaire» accolée au titre. Ainsi que dans le stupre. Beaucoup de stupre.

Scénario

Dans cette quête insatiable du plaisir et de l’accomplissement personnel, le protagoniste doit s’exécuter à plusieurs endroits.

Faut-il vraiment vous faire un dessin? À travers différents niveaux, il vous faut parvenir à la petite mort sans se faire coincer par divers adversaires, qu’il s’agisse de la susmentionnée grand-mère, des parents, du chat, ou encore des abonnés du gym. Car oui, dans cette quête insatiable du plaisir et de l’accomplissement personnel, le protagoniste visite plusieurs endroits : des lieux familiers, d’abord, avec la chambre et la pièce où se trouve l’ordinateur (histoire de se «googler», certainement), mais aussi des endroits où la chose est moins bien vue, comme la salle de sport ou l’hôpital.

Bien installé sur un siège, un banc ou encore une civière, la main insérée sous une couverture (restons fidèles au titre), il s’agira de remplir la «barre de plaisir» et de parvenir à la «libération», tout en interrompant de temps à autre ces mouvements d’avant-arrière pour éviter de se faire prendre la main dans le sac. Ou plutôt un peu au-dessus de la poche.

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Entre ces séances d’un plaisir souvent trop peu solitaire, il sera aussi nécessaire de vaincre des opposants lors d’étranges matchs de tir au poignet. Parce qu’il n’y avait sans doute pas assez de gags sur l’utilisation des muscles de cette partie du corps.

Design

Si vous avez toujours rêvé d’évoluer dans le Canada de South Park, où les personnages semblent formés de morceaux de carton prêts à se déboîter à chaque instant, voici votre chance.

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Il n’y a pas grand-chose à ajouter à cet univers simpliste : One Game Studio, certainement pressé de faire le plein d’argent après avoir suscité rire et curiosité un peu malsaine de la part de la communauté, n’a pas été au-delà des décors minimalistes. De toute façon, personne n’a jamais eu besoin de se trouver au Louvre ou dans la chapelle Sixtine pour prendre du bon temps, non?

En même temps, à chacun son trip, sans doute…

Ambiance

Couverture, érection, pas le temps de niaiser.

Peu de choses à dire sur l’ambiance, si ce n’est que nous avons droit à une trame sonore elle aussi minimaliste. Pas de musique funk remontant aux films pornos des années 1970, hélas, mais plutôt un rythme semi-dance donnant le ton : il faut se presser, après tout. Ce n’est pas le temps de se susurrer des mots doux à l’oreille, ou de se mettre en train en allumant des bougies. Il faut parvenir à ses fins, et le plus rapidement possible. Le poum-tiss est donc là pour fournir un fond sonore, certes, mais aussi pour donner le rythme. Couverture, érection, pas le temps de niaiser.

Jouabilité

Les habitués de Cookie Clicker et autres titres servant à attraper des douleurs aux articulations ou à massacrer une souris se reconnaîtront aisément dans What’s Under Your Blanket!?. À l’image de Sisyphe et de son rocher, il sera nécessaire de constamment reprendre le même mouvement, qu’il s’agisse de cliquer sur la région ressource ou de s’astiquer le manche par jeu vidéo interposé. Clic, clic, clic… à l’image du véritable geste, on en vient à éventuellement craindre une fatigue musculaire, voire une certaine irritation des zones concernées.

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Outre ces considérations tout à fait normales pour les représentants du sexe masculin, les concepteurs ont quelque peu tourné les coins ronds sur le plan de la pure jouabilité, le personnage principal ayant la fâcheuse tendance à demeurer coincé dans divers objets du décor, ce qui gruge de précieuses secondes du délai imparti pour obtenir l’évacuation des joyeux spermatozoïdes.

Drôle de choix, également, que celui de situer l’action à la salle de sport, à l’hôpital, ou encore dans le salon familial durant le temps des Fêtes. Voulait-on maximiser le malaise? Ou s’est-on plutôt dit «au diable les conventions, n’oublions pas qu’il s’agit d’un simulateur de masturbation»?

Conclusion

Ode au zboub, à la bite, à la quéquette, au membre turgescent, au sexe d’un jeune homme étonnamment capable d’obtenir des érections dans les endroits les plus inusités – et de les conserver malgré les interventions d’autrui, What’s Under Your Blanket!? tient autant de la blague que du bon coup. À moins de se sentir offensé par l’idée même derrière le jeu, on aura bien peu de choses à reprocher à ce qui est pratiquement la transposition sur Steam d’un jeu ayant sa place sur n’importe quel site offrant des divertissements en format Flash.

En choisissant un thème complètement absurde, et en vendant le résultat à moins d’un dollar sur Steam, One Game Studio a tout à fait réussi à faire parler de lui. Ne reste qu’à espérer que les joueurs sauront se faire entendre pour la suite des choses, malgré l’inévitable surdité à prévoir. Les partisans de l’onanisme à plusieurs ont même de quoi se réjouir, puisque l’on annonce un mode multijoueur!

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