Un problème avec les contrôleurs Joy-Con constaté par des joueurs adeptes de la console Switch de Nintendo ont convaincu un juge québécois d’aller de l’avant avec une action collective.

La Cour supérieure du Québec vient d’autoriser l’action collective. Selon elle, il y a suffisamment de preuves selon lesquelles Nintendo était au courant du problème et que le fabricant n’en a pas assez fait pour le corriger.

La défectuosité en question est surnommée «Joy-Con Drift». Il s’agit d’un problème des contrôleurs livrés avec la Switch qui se manifeste après quelques mois d’utilisation seulement et qui affecte la qualité de jeu de façon assez perceptible. Par exemple, le personnage dans son jeu peut se mettre à bouger tout seul, alors qu’on ne touche pas aux contrôleurs.

Des excuses de Nintendo

En 2020, le grand patron de Nintendo avait dû s’excuser publiquement pour ce problème. Nintendo a d’ailleurs quelques conseils sur son site web à suivre si vous souffrez du Joy-Con Drift.

À ce jour, 26 000 personnes ont ajouté leur nom à la demande d’action collective qui a été déposée à Montréal en 2021. La joueuse qui a déposé la plainte dit avoir acheté plusieurs contrôleurs de rechange et que ça lui a coûté des centaines de dollars de plus que le prix de détail de la console, qui est de 400$.

Ce qu’exige la demande, c’est un dédommagement de 100$ pour tous les joueurs qui ont acheté une Switch, une Switch Lite ou un contrôleur Joy-Con ou Joy-Con Pro, en plus d’un dédommagement pouvant aller de 90 à 260$ pour chaque appareil défectueux vendu au Québec depuis 2017.Une action collective similaire intentée aux États-Unis a échoué, mais le Québec est souvent perçu comme le hâvre des actions collectives, et le résultat pourrait être différent. Ce sera à suivre, donc.