Warhorse Studios tourne résolument la page. Alors que Kingdom Come: Deliverance 2 s’impose comme l’un des meilleurs RPG de 2025, le studio tchèque écarte toute idée de remaster ou remake du premier opus. Priorité absolue : soutenir la suite avec du contenu additionnel et explorer de nouvelles licences.
Focus sur la suite et au-delà
Dans une interview accordée à SxyBiscuit (YouTube), Sir Tobi, directeur de la communication, a été catégorique : « Nous n’avons pas les effectifs pour retravailler le premier jeu ». Malgré les demandes récurrentes des fans, l’équipe de 150 personnes se concentre sur les correctifs et les trois DLC prévus pour KCD2, ainsi que sur des projets inédits. Un virage stratégique qui confirme l’ambition du studio de diversifier son catalogue, tout en capitalisant sur le succès critique de la saga médiévale.
Un héritage préservé, mais figé
Sorti en 2018, Kingdom Come: Deliverance reste accessible sur PC, PS4, Xbox One et Switch (via un portage 2024), avec une rétrocompatibilité sur PS5 et Xbox Series. Warhorse reconnaît son impact culturel – attirant même des non-joueurs, à l’instar d’Euro Truck Simulator – mais exclut toute modernisation technique. Une exception ? Si un partenaire externe propose « un projet attrayant sous conditions optimales », glisse Sir Tobi. Un scénario jugé improbable, la priorité étant plutôt un portage de KCD2 sur Switch 2.
KCD2 : l’âge de la maturité
La suite, disponible sur PC et consoles next-gen, vient de recevoir une mise à jour majeure : mode barbier, support des mods et optimisations techniques. Preuve d’une relation durable avec sa communauté, Warhorse mise sur un contenu enrichi, loin de l’effet « one-shot » propre à certains RPG. Les trois extensions annoncées devraient approfondir l’immersion dans cet univers historiquement crédible, sans sacrifier au réalisme brutal qui a séduit 8 millions de joueurs.
En refusant de regarder dans le rétroviseur, Warhorse Studios prouve sa volonté d’innover. Entre support post-sortie ambitieux et exploration de nouvelles IP, le studio tchèque mise sur l’avenir… quitte à laisser son premier-né dans sa version d’origine. Les puristes regretteront, mais l’audace a un prix : celui de ne pas vivre sur ses acquis.