La deuxième génération de la montre connectée de Google est plus réactive et mieux ficelée que sa prédécesseure. L’Apple Watch Series 9 est une légère amélioration par rapport à la génération précédente. Y en a-t-il une meilleure que l’autre?
En tout cas, il y en a une moins chère que l’autre. Google détaille la Pixel Watch 480$ sur son site. À ce prix, elle comprend un bracelet en silicone de couleur, et inclut six mois d’abonnement au service d’activité physique Fitbit Premium. (Google vous la donne si vous achetez un Pixel 8 Pro). La version à connexion LTE de la montre Pixel coûte plutôt 550$.
L’Apple Watch Series 9 en version à cadran de 41 mm coûte 550$. Elle aussi comprend un bracelet en silicone, mais pour le même prix, vous pouvez opter pour un bracelet en tissu ou en polymère qui sont fabriqués à partir de matériaux recyclés, ce qui fait dire à Apple qu’il s’agit de la première montre connectée «carboneutre» sur le marché.
La version à antenne LTE de l’Apple Watch S9 coûte 680$. Il existe aussi une version à cadran de 45 mm, qui coûte 590$. Notez, si jamais vous ne les avez pas déjà vues, que la Pixel Watch 2 a un cadran tout rond, alors que l’Apple Watch a un cadran rectangulaire.
Question de religion?
La première raison qui devrait motiver votre décision d’achat est simple : quel téléphone avez-vous dans les poches? La Pixel Watch 2 est animée par le système Wear OS qui la rend en principe compatible avec tous les téléphones Android, et même un iPhone, via l’appli Wear OS pour téléphone. Mais disons qu’elle est surtout optimisée pour fonctionner pleinement avec un téléphone Pixel. Elle est un peu plus petite et plus légère que la montre d’Apple.
L’Apple Watch est conçue pour se jumeler exclusivement avec un iPhone.
Évidemment, si vous en êtes au stade de changer de téléphone, peut-être que la polyvalence de la montre qui porte les mêmes couleurs peut peser dans la balance.
Mobilité accrue
Les deux montres fonctionnent à peu près de la même façon : une fois jumelées, elles reproduisent au poignet les alertes reçues sur son mobile. Les deux affichages sont lumineux, mais le format carré de l’Apple Watch en fait un meilleur écran pour du texte, ou même le petit clavier qui apparaît parfois à l’écran.
Le clavier canadien français de la Pixel Watch s’affiche tout croche, il manque même la première ligne de caractères. On sent que le format arrondi de l’écran ampute aussi d’autres applications de certains éléments visuels.
Dans les deux cas, cependant, on peut demeurer connecté par Bluetooth, par WiFi ou par une connexion cellulaire. Celle-ci exige des frais mensuels un peu élevés, quand même. Aucune des deux montres n’offre l’itinérance hors-Canada, peu importe le fournisseur.
Autonomie discutable
Apple annonce que sa montre est bonne pour une «pleine journée de 18 heures», alors que Google prédit «une pleine journée de 24 heures». La dernière fois qu’on a vérifié, une vraie journée durait 24 heures, alors les deux morceaux de robot vont à Google, sur celle-là.
En revanche, dans la vraie vie, justement, l’autonomie des deux montres tombe sous la barre des 16 heures si vous décidez de l’utiliser pour suivre de très près des activités physiques, d’écouter de la musique, ou d’effectuer des tâches directement à leur écran qui demandent plus d’énergie que le simple mode veille.
La Pixel Watch 2 a eu besoin d’une recharge à l’heure du souper, après une journée où elle a stocké les infos durant une course en montagne de 6,5 km. L’Apple Watch a duré à peine plus longtemps, dans les mêmes circonstances.
Dans les deux cas, on écoutait de la musique sur des écouteurs Bluetooth de même marque.
Applications inégales
L’Apple Watch a un avantage marqué du côté des applications. À peu près toutes les applications de base sont présentes sur les deux montres. La Pixel Watch offre le paiement mobile sans contact, comme l’Apple Watch. Les deux peuvent stocker de la musique, peuvent recevoir des courriels ou des messages texte, et les deux offrent un accès à des applications de randonnée, de course, de ski, et autres, qui sont toutes à peu près aussi détaillées.
Grâce à l’héritage de Wear OS, la Pixel Watch 2 offre des milliers de cadrans différents, avec tout plein de widgets et de complications. Ils ne s’affichent pas tout parfaitement bien sur son écran, mais la variété est impressionnante. C’est plus limité du côté de l’Apple Watch.
Google a toutefois des limites évidentes au niveau de l’intégration de certains contenus. La musique embarquée dans Youtube Music Premium n’est pas aussi bien organisée que sur Apple Music. Il faut se rabattre sur Spotify Premium, qui coûte plus cher.
Beaucoup de données de santé
Les deux montres misent fort sur les données de santé pour se distinguer. L’Apple Watch Series 9 a des capteurs pour l’oxygène dans le sang, le cœur, la respiration. Elle peut suivre le cycle menstruel, et elle a des fonctions de suivi du sommeil intéressantes.
La Pixel Watch a des capteurs dernier cri elle aussi. Elle peut connaître la température de la peau et faire le suivi du niveau de stress de son porteur. Elle détecte automatiquement les activités sportives, comme l’Apple Watch. Son intégration dans l’application Fitbit lui donne un certain avantage de ce côté.
Interface gestuelle
On peut tapoter à l’écran des deux montres, ou leur parler. Siri et l’Assistant Google sont à peu près aussi bons à comprendre ce qu’on leur dit, en français québécois. Les claviers à l’écran sont petits et pénibles dans les deux cas, mais l’Apple Watch a un écran mieux adapté à cette interface.
Apple ajoute aussi une nouvelle interface gestuelle appelée Double Tap. Il suffit de taper deux fois du pouce sur l’index de la main où la montre se trouve pour exécuter certaines commandes sur la montre. Ce n’est pas parfait, mais c’est un gros plus.Les montres Wear OS comprenaient dans le passé une demi-douzaine de gestes de ce genre, mais on ne les retrouve pas sur la Pixel Watch 2. Allez savoir pourquoi. C’est une grande perte, car Apple a soudainement le dessus à ce chapitre.