TIDAL ne semble par remporter la faveur du public

Payer 20$ US par mois pour un accès illimité à de la musique haute fidélité n'est visiblement pas une priorité pour l'internaute moyen.

L’objectif de TIDAL est non le moindre : engloutir Spotify et ses semblables en offrant un catalogue musical haute fidélité aux mélomanes. Malgré l’appui d’artistes de calibre international – Jay Z (le porte-étendard de l’initiative), Kanye West, Rihanna, Arcade Fire, Daft Punk, Madonna, Alicia Keys, Beyoncé et compagnie –, le service ne remporte manifestement pas le succès escompté après ses trois premières semaines d’activités.

TIDAL s’est présenté comme l’ultime service visant à protéger la veuve et l’orphelin. Seulement, dans ce cas bien précis, la veuve est Madonna et l’orphelin est Kanye West.

Selon Boy Genius Report, TIDAL était pourtant bien positionné lors de ses deux premières semaines de mise en service. La version iOS figurait sur le palmarès des 20 applications musicales les plus téléchargées de l’App Store aux États-Unis. La situation s’est détériorée plus rapidement au Canada et en France, si bien qu’aujourd’hui, elle est en 45e position aux États-Unis, au 115e rang au Canada, et à la 103e place en France.

Lorsque l’on regarde l’ensemble des applications toutes catégories confondues, on la retrouve au bas de la liste des 800 applications les plus populaires au pays de l’Oncle Sam, et bien en deçà des 1 000 applications distribuées dans le marché canadien et français.

Comment expliquer le phénomène? La réponse la plus évidente est la plus simple : les utilisateurs ne sont pas chauds à l’idée de payer plus pour obtenir le même contenu. Il est vrai que le contenu du TIDAL est également offert en version qualité-qui-fait-la-job, soit le format AAC 320 kbits/s identique à Spotify et les autres, pour un prix sensiblement comparable (10$ US par mois). Seulement la stratégie marketing du service met énormément l’accent sur sa version Premium, au prix plus élevé.

Il est vrai aussi que TIDAL s’est présenté comme l’ultime service visant à protéger la veuve et l’orphelin. Dans ce cas bien précis, la veuve est Madonna et l’orphelin est Kanye West. Il va de soi que leur santé financière est loin d’être dans un état critique.

Mais fondamentalement, ce que ces artistes ont prouvé avec cette initiative, c’est leur incompréhension du nouveau système proposé – ni plus ni moins un service de location musicale – et la confusion engendrée par les minces redevances qui en découlent.

Combien de fois en moyenne écoute-t-on un disque?

Bien qu’il soit possible que Spotify ne rémunère pas les musiciens de façon juste et équitable, le système en soi n’est pas à remettre en question. En fait, le problème est lié à cette question impossible à répondre : combien de fois en moyenne écoute-t-on un disque ou une chanson?

En vendant une copie physique ou téléchargée d’un album, l’artiste consent à octroyer à l’utilisateur une licence lui donnant un accès illimité à l’œuvre sous le support choisi. Ainsi, il est logique que l’artiste touche une somme importante dès le lancement d’un nouvel album.

En revanche, la location du même produit ne peut générer des profits équivalents. Ce n’est que progressivement, au fur et à mesure que l’utilisateur écoute ad vitam æternam le même album, que l’artiste touchera une somme équivalente, voire supérieure à celle qu’il aurait touchée sous «l’ancien» régime (pour certains albums incontournables que l’on écoute toute une vie).

Tant qu’on ne pourra pas estimer combien vaut la lecture d’une chanson vendue, on ne pourra pas déterminer si la part que verse Spotify aux artistes est juste ou équitable.

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