Selon Dongarra, Linpack n’est plus en mesure de suivre l’évolution des supercalculateurs. Le réputé professeur d’informatique à l’Université du Tennesse à Knoxville déclare : «La corrélation entre le classement des systèmes informatiques généré par Linpack et la réelle performance des applications n’est plus aussi forte».
Puisque Linpack est conçu pour mesurer la vitesse et l’efficacité des calculs d’équations linéaires, les applications nécessitant des calculs plus complexes se retrouvent lésés. En effet, Linpack est incapable de mesurer des calculs qui nécessitent à la fois une bande passante élevée, un faible taux de latence et un accès aux données de façon irrégulière.
En collaboration avec Michael Heroux, un collègue des Laboratoires Sandia à Albuquerque, il travaille sur le High Performance Conugate Gradient, un nouvel examen de performance qui sera utilisé pour l’élaboration du prochain palmarès de supercalculateurs.
La publication de la liste des 500 supercalculateurs les plus puissants au monde est prévue en novembre 2013.
Ce changement majeur dans la méthodologie employée aura certes des impacts sur le palmarès, puisqu’un bon nombre de supercalculateurs sont conçus spécifiquement pour être mieux évalué par Linpack, et ainsi se classer en tête de liste.
Le mois dernier, la Chine a détrôné les États-Unis au classement des plus puissants supercalculateurs au monde.