D’importants changements ont été apportés à la façon dont Facebook privilégie l’affichage des contenus de son fil d’actualité – des changements qui affecteront les entreprises qui comptent sur des titres trompeurs ou inutilement aguicheurs pour générer leur trafic.
«Les pages pourraient voir une diminution du taux d’achalandage de leurs publications si leur attraction ne correspond pas à leur qualité perçue par les utilisateurs qui disent vouloir voir ces contenus à la tête de leur fil d’actualité.»
Alors qu’auparavant, l’entreprise déterminait la pertinence des publications en observant l’interaction des utilisateurs (par les mentions «J’aime», les clics, les commentaires et les partages), cette stratégie ne lui permet pas de pleinement offrir à ses membres l’expérience souhaitée.
Le réseau social a ainsi sondé un échantillon représentatif de ses utilisateurs afin de mesurer leur expérience quotidienne et de recueillir leurs commentaires sur ce qui pourrait être amélioré. Parallèlement à cette expérience, Facebook a aussi interrogé des dizaines de milliers de personnes à travers le monde afin d’évaluer la pertinence de certains contenus (sur une échelle de 5 points) en leur demandant à quel point ils souhaiteraient voir ces publications sur leur fil d’actualité.
Par la suite, les ingénieurs de Facebook ont compilé l’ensemble de ces données, y ont extrapolé quelques formules, et ont modifié l’algorithme qui détermine l’affichage des publications du fil d’actualité en conséquence.
«À travers nos recherches, nous avons observé que les utilisateurs qui rapportaient avoir eu une meilleure expérience de leur fil d’actualité étaient ceux pour qui nous avions affiché des contenus plus susceptibles d’obtenir un score élevé et plus susceptibles de recevoir des interactions», expliquent Cheng Zhang et Si Chen, ingénieurs logiciels de Facebook.
Quel impact aura ces changements sur la distribution de contenus des administrateurs de pages Facebook? En théorie, cette nouvelle approche nuira principalement aux entreprises ayant une relation plutôt superficielle avec ses adeptes. Par exemple, les concours ou les statuts rédigés de manière à attirer des commentaires sur un sujet vide ou bidon obtiennent peut-être un nombre élevé d’interactions, mais il y a fort à parier que ce type de publications sera loin d’être perçu comme venant contribuer à une expérience agréable par les utilisateurs sondés.
«Les pages pourraient voir une diminution du taux d’achalandage de leurs publications si leur attraction [nombre de clics] ne correspond pas à leur qualité perçue par les utilisateurs qui disent vouloir voir ces contenus à la tête de leur fil d’actualité», précisent les ingénieurs.