Pour ce faire, l’entreprise a annoncé aujourd’hui de nouveaux outils de prévention offrant des ressources à ces personnes et à leurs proches.
D’abord, il sera possible depuis une diffusion Facebook Live de signaler au réseau social que la nature de la vidéo laisse croire que la personne pourrait être en détresse. Si Facebook croit que la personne signalée a besoin d’aide, celle-ci recevra une notification pour communiquer avec un expert en santé mentale en temps réel par le biais de Messenger. La personne ayant effectué le signalement sera également invitée à communiquer avec celle qu’elle croit en détresse, mais pourra choisir de rester anonyme. Elle pourra également obtenir des ressources afin de connaître la meilleure démarche à suivre dans ce contexte.
Facebook utilisera l’intelligence artificielle pour identifier des similitudes dans les cas de signalements dans le but d’alimenter un outil d’assistance destiné à faciliter le repérage d’utilisateurs en détresse.
Il s’agit en quelque sorte d’une version évoluée de l’outil de signalement actuellement accessible sur les publications Facebook, et qui a été conçu en collaboration avec des organismes spécialisés dans la prévention du suicide.
En puisant dans les données de ces signalements, Facebook emploiera une technologie d’intelligence artificielle pour identifier des similitudes entre ces cas afin de bâtir un modèle pour alimenter un outil d’assistance conçu pour faciliter le repérage d’utilisateurs en détresse. Ces signalements par algorithme seront transmis à l’équipe des opérations de la communauté afin d’être évalués. Dans le cas où une inquiétude est justifiée, des ressources seront alors proposées à l’utilisateur, et ce, même si les indices laissés par lui sont passés inaperçus par les autres membres de la communauté.
Selon Facebook, un suicide a lieu toutes les 40 secondes, et il s’agit de la principale cause de mortalité chez les personnes de 15 à 29 ans. L’entreprise espère que la mise à jour de ces outils, actuellement à l’essai aux États-Unis, permettra de faire une différence.
Comme le souligne The Verge, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a reconnu le mois dernier la nécessité de détecter les signes avant-coureurs d’une personne aux idées suicidaires pour offrir de l’aide avant qu’il ne soit trop tard.
«Il y a eu des événements terriblement tragiques – comme des suicides, certains diffusés en direct – qui auraient peut-être été évités si quelqu’un avait réalisé ce qui se passait et rapporté la situation plus tôt», a-t-il écrit dans la mise à jour de la mission de Facebook. «Afin de prévenir toute perte, nous pouvons créer des infrastructures sociales pour aider notre communauté à identifier les problèmes avant qu’ils ne se produisent.»
À noter qu’aucun échéancier pour un déploiement de ces outils à l’échelle internationale n’a été dévoilé.