On ne cessera jamais d’être épaté par les avancés technologiques!
La NASA a capturé des images inédites de l’interaction des ondes de choc générées par deux avions supersoniques. Le mardi 5 mars 2019, l’agence spatiale a publié trois photos époustouflantes montrant deux avions de ligne supersoniques T-38 qui traversent l’atmosphère, créant alors des ondes de choc provenant du franchissement du mur du son. Les images ont été obtenues par un avion King Air de la NASA B-200, qui a déclenché son système de capteur photo à 30 000 pieds d’altitude. En réalité, lorsqu’un avion franchit ce seuil (à une allure d’environ 1 225 km/h au niveau de la mer), il génère des ondes de choc provenant de la pression exercée sur l’air.
La mission de la NASA, consistant à capturer des images air-air d’ondes de choc supersoniques, est une procédure longue et difficile qui a duré plus d’une décennie. Mais à présent, l’agence spatiale s’est finalement acquittée avec brio de sa mission.
La capacité de capturer de telles images détaillées est bien entendu cruciale pour le développement du X-59 par la NASA. Un tel aéronef, malgré son statut d’expérimental, sera en mesure de franchir le mur du son sans un impact de choc. Cette grande avancée pourrait, de plus, venir à bout de l’interdiction de vol et favoriser le retour sur le marché des avions commerciaux supersoniques, depuis le retrait de la Concorde en 2003. En effet, certains pays ont banni l’avion de ligne franco-britannique de leur espace aérien à cause des ondes de choc entraînées par le franchissement du mur du son.
Du côté de la NASA et de ses partenaires technologiques, l’on confirme que les données extraites des images vont permettre de mieux comprendre le fonctionnement des ondes de choc du mur du son. Seulement, il ne faut pas oublier que le franchissement du mur du son entraîne une nuisance sonore extrêmement bruyante, capable non seulement de nuire aux humains au sol, mais aussi de causer des dégâts lourds, comme le bris de vitres. Rappelons le cas de la Concorde qui a été bannie de l’espace aérien américain après qu’elle ait franchi le mur du son au-dessus du territoire.
Avoir accès à de telles images est non seulement indispensable pour la NASA afin de mener à terme ses recherches, mais pour le commun des mortels, il s’agit tout de même d’une chance inouïe!