La Toile du Québec mise au rancart

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Devant la forte concurrence et l’efficacité des moteurs de recherche à indexation automatique, Canoë a débranché hier soir la Toile du Québec, l’annuaire de sites web québécois lancé en 1995. Jadis un incontournable où tout bon webmestre devait y inscrire les informations relatives à son site web, il laisse derrière lui l’équivalent d’une brève chronique nécrologique de son histoire.

Un porte-parole a déclaré que la fermeture de la Toile du Québec n’entraînera aucune perte d’emploi.

Si cette nouvelle en soi n’est guère étonnante, elle sera certes tristement accueillie par les nostalgiques. Le retrait de la Toile du Québec fait d’ailleurs suite à l’abandon du répertoire de Yahoo, dont la mise hors ligne a été annoncée en septembre dernier.

Un porte-parole de l’entreprise a déclaré que la fermeture de la Toile du Québec n’entraînera aucune perte d’emploi.

Réactions mitigées du côté des fondateurs

«C’était devenu un vieux répertoire de sites mal fait, pas entretenu», raconte Yves Williams, cofondateur de la Toile du Québec, au journaliste Jean-François Codère. «Canoë a abandonné assez vite après l’avoir acquis.»

Rappelons qu’en 2000, Québecor est devenu actionnaire majoritaire de Netgraphe, la société propriétaire de la Toile du Québec. Devant l’explosion de la bulle Internet, l’entreprise subit d’importantes restructurations avant d’être absorbée en 2005 par Canoë, filiale de Québecor Média.

Pour Chrystian Guy, également cofondateur de la Toile du Québec, la nouvelle est le fruit d’une occasion ratée par Canoë. «La fermeture est une bonne décision d’affaires en novembre 2014, mais il y avait d’autres opportunités à explorer il y a quelques années. J’avais moi-même suggéré un plan d’affaires et je me suis fait revirer de bord très sèchement», a-t-il déclaré à La Presse.

Pour la suite du monde

Ce n’est évidemment pas la première fois qu’il est question de la fermeture d’un pionnier du web québécois dans l’actualité. Si l’histoire de Branchez-vous nous a appris une chose, c’est qu’il est toujours possible de renaître de ses cendres.

Reste à savoir maintenant si un nostalgique souhaitera acquérir la marque de commerce auprès de Québecor – dans le cas où ce dernier est prêt à la vendre – afin de s’attaquer aux Google de ce monde.

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