La Cour d’appel du Québec a rejeté la demande d’Epic Games, l’éditeur du très populaire jeu vidéo Fortnite, d’interrompre une action collective menée par des parents québécois qui lui reprochent de volontairement stimuler la dépendance des plus jeunes joueurs envers son jeu.
À moins qu’Epic Games ne décide de contester à nouveau la décision, et de la porter ce coup-ci devant la Cour suprême du Canada, le recours collectif pourra donc procéder. Le studio Epic Games n’a pas encore indiqué ce qu’il allait faire.
Du côté des plaignants, on estime que Fortnite a été conçu de manière à provoquer une dépendance qui est comparable à celle que développent des consommateurs de cocaïne ou d’héroïne.
Selon eux, jouer à Fortnite encourage un comportement chez les jeunes qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu et par une priorisation démesurée accordée au fait de jouer au jeu, au point de nuire au reste des activités quotidiennes. Ils estiment aussi que le fait de jouer à Fortnite entraîne un désir irrépressible de jouer toujours plus souvent, malgré les effets nocifs sur la santé mentale des joueurs.
Il y a des enfants cités comme exemples dans le recours collectif qui auraient arrêter de manger pour jouer à Fortnite, qui auraient arrêté de se laver ou qui ne sortaient plus de la maison et qui coupaient les ponts avec leurs proches.
Il y a aussi un aspect monétaire : on peut acheter des jetons pour s’améliorer dans le jeu, et il n’y a apparemment aucune limite à cette dépense. Un des jeunes cités dans le recours aurait dépensé plus de 6000$ pour acheter ces jetons-là avant que ses parents l’aient arrêté.
Le recours continue donc de s’organiser et d’ailleurs, si vous vous sentez concernés par le sujet, notez qu’il est possible de joindre le mouvement en remplissant le formulaire à cet effet qui se trouve sur le site web de la firme Calex Legal qui dirige l’action collective.