Depuis deux mois, Huawei fait face à une multitude de problèmes de taille. Et la firme de Schenzhen, persona non grata aux États-Unis, est loin d’être sortie d’affaire. Un nouveau rapport accable le mastodonte chinois. Si l’on se base sur les résultats de ces recherches récentes, les appareils de la firme seraient les plus sensibles au piratage.
C’est le Wall Street Journal qui rapporte les résultats des tests menés par des chercheurs de Finite State, une entreprise basée dans l’Ohio spécialisée dans la cybersécurité. Le constat est sans appel : les équipements Huawei seraient les plus vulnérables aux attaques de pirates informatiques. Les experts ont estimé que plus de la moitié des quelque 10 000 micrologiciels, installés nativement dans plus de 500 appareils et terminaux signés par Huawei, comportaient des failles de sécurité exploitables par des pirates.
Huawei plus vulnérable aux piratages que ses concurrents
Cette étude a été réalisée, selon Finite State, pro bono (ce qui signifie qu’elle a été faite indépendamment et sans rémunération). Matt Wyckhouse, son directeur, a déclaré que son but était d’obtenir une 5G plus sécurisée. Bien qu’à partir de ce test, l’entreprise a remarqué de nombreux défauts en matière de cybersécurité dans les équipements Huawei, le rapport n’accuse pas la société d’avoir intégré, de manière exprès, ces faiblesses dans les produits pour y laisser accès à des tiers.
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Mais étant donné les résultats obtenus, le document a tout de même été soumis à des hauts responsables de plusieurs agences gouvernementales aux États-Unis ainsi qu’au Royaume-Uni. Ces données donnent une confirmation sur les décisions politiques prises, déjà, par les responsables de l’administration Trump.
Toujours d’après les experts de Finite State, le taux de vulnérabilité trouvée sur les équipements Huawei est largement supérieur à la moyenne, en comparaison avec les autres concurrents du fabricant. Près de 55 % des images de microprogrammes testées contiennent au moins une vulnérabilité. Une « porte dérobée potentielle » qui permettrait à un éventuel pirate informatique de collecter toutes les données dans l’appareil.