Car 24 heures avant les événements de Paris, la campagne de terreur de l’État islamique frappait à Beyrouth, dans le quartier chiite de Borj el-Barajneh, un attentat faisant 282 victimes, dont 43 morts. Mais ce n’est qu’après la tragédie française, plus particulièrement suite à la fusillade au Bataclan, que les principales entreprises issues du secteur technologique se sont mobilisées pour exprimer leur solidarité comme ils le pouvaient.
Parmi elles, Facebook a activé le Contrôle d’absence de danger, un système de notification ayant pour objectif de tenir informés les proches d’une personne susceptible d’être dans une zone à risque lors d’événements extraordinaires. Une décision qui a attiré de nombreuses critiques pour ne pas avoir été prise une journée plus tôt, alors qu’un drame d’une ampleur comparable se déroulait au Liban.
«Nous nous soucions de tous les gens de façon égale, et nous allons travailler fort à l’avenir pour aider les gens qui souffrent dans le plus grand nombre de ces situations autant que possible.»
«Beaucoup de gens ont demandé, avec raison, pourquoi nous avons activé le Contrôle d’absence de danger pour Paris, mais pas pour les bombardements de Beyrouth et ailleurs dans le monde», a déclaré Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, samedi dernier, en commentaire à sa nouvelle photo de profil arborant les couleurs du drapeau français.
«Jusqu’à hier, notre politique était d’activer le Contrôle d’absence de danger uniquement dans le cadre de catastrophes naturelles. Nous avons levé cette condition depuis et avons l’intention d’activer le Contrôle d’absence de danger également pour les catastrophes d’origine humaine à venir.»
Faisant en quelque sorte amende honorable, Zuckerberg a laissé entendre que ce changement de politique aurait sans doute dû survenir plus tôt.
«Merci à tous ceux qui ont communiqué avec nous afin de poser des questions et partager leurs préoccupations à ce sujet. Vous avez raison, il y a de nombreux autres conflits importants dans le monde», a-t-il poursuivi. «Nous nous soucions de tous les gens de façon égale, et nous allons travailler fort à l’avenir pour aider les gens qui souffrent dans le plus grand nombre de ces situations autant que possible.»
Une vague de soutien pour Paris plus prononcée sur Facebook
Selon Alex Schultz, vice-président de la croissance chez Facebook, la raison pour laquelle son entreprise a décidé d’activer le Contrôle d’absence de danger pour Paris est liée au niveau d’activité élevé générée par la tragédie sur son réseau social.
«Plongé au cœur d’une situation complexe dont l’issue est incertaine, Facebook est devenu un lieu où les gens partageaient de l’information et cherchaient à savoir si leurs proches étaient hors de danger», a-t-il déclaré.
«Nous avons parlé avec nos employés sur le terrain, et ils ont estimé qu’il y avait là un besoin auquel nous pouvions répondre. Nous avons ainsi pris la décision d’essayer quelque chose que nous n’avons jamais fait auparavant, soit d’activer le Contrôle d’absence de danger pour autre chose qu’une catastrophe naturelle. Il faut une première fois à tout, même en temps de crise, et pour nous, ce fût Paris.»