Le PDG et cofondateur d’Uber, Travis Kalanick, a annoncé aujourd’hui qu’il avait mandaté Raquel Urtason, professeure d’informatique attachée à l’Université de Toronto, comme directrice d’une nouvelle branche du département de recherche et de développement d’Uber sur les voitures autonomes.
Une équipe d’une douzaine de chercheurs aura pour mandat de développer des solutions logicielles visant à améliorer les capacités des voitures autonomes afin qu’elles puissent circuler en toute sécurité.
Urtason, qu’il présente comme une leader dans les domaines de l’apprentissage machine et de l’intelligence artificielle, sera à la tête d’une équipe d’une douzaine de chercheurs avec pour mandat de développer des solutions logicielles visant à améliorer les capacités des voitures autonomes afin qu’elles puissent circuler en toute sécurité.
La nouvelle équipe torontoise portera son attention sur trois aspects : la perception d’objets à proximité, la géolocalisation, et la cartographie, afin d’améliorer le traçage de cartes géographiques servant de référence au système de pilotage automatique.
Le choix de la ville de Toronto et de Raquel Urtason s’explique par le soutien que la métropole bénéficie du gouvernement de l’Ontario et du gouvernement fédéral. La nouvelle directrice est d’ailleurs cofondatrice du Vector Institute, centre de recherche consacré à l’intelligence artificielle inaugurée en mars dernier qui a d’ailleurs tiré profit d’un financement des deux paliers de gouvernement.
Sans surprise, Uber a profité de l’occasion pour annoncer un soutien financier échelonné sur plusieurs années au Vector Institute, se joignant ainsi à la trentaine d’entreprises du secteur privé qui commanditent l’initiative, dont Google, Nvidia et Shopify.
Uber n’a toutefois pas précisé exactement comment le projet pilote sera exécuté dans la Ville-Reine.
Lors de précédentes mises à l’essai effectuées à Pittsburgh et San Francisco, les demandes d’utilisateurs d’Uber étaient toutes susceptibles d’être répondues par l’une des voitures participant à la mise à l’essai – des Volvo ou Ford équipés de capteurs et d’un système de pilotage automatique. Sécurité oblige, la voiture n’était pas déserte : un conducteur de soutien accompagné d’un ingénieur étaient à bord afin de s’assurer que le tout se déroule sans anicroche. Tout porte à croire que cette façon de procéder sera similaire à Toronto.
Soulignons qu’Uber est actuellement l’objet d’une poursuite de Waymo. La filiale d’Alphabet (société mère de Google) allègue que l’entreprise de Kalanick aurait profité d’information confidentielle d’Anthony Levandowski, ancien ingénieur de Google devenu responsable de la division de recherche sur les véhicules autonomes d’Uber après qu’elle ait fait l’acquisition de son entreprise, Otto.
Alors que Levandowski s’est retiré de son poste en attendant l’issue du procès, l’embauche de Urtason peut être perçue comme une tentative pour Uber de parvenir à développer une technologie équivalente ne pouvant nullement être confondue avec des concepts appartenant à Waymo.