Bien qu’il ait nié que la propagation de fausses nouvelles sur Facebook ait eu un impact significatif sur le résultat des récentes élections américaines, Mark Zuckerberg a dévoilé comment son entreprise compte répondre au phénomène.
«Nous ne voulons pas être des arbitres de la vérité nous-mêmes, mais plutôt compter sur notre communauté et nos partenaires de confiance.»
«Les problèmes ici sont complexes, à la fois techniquement et philosophiquement», a-t-il écrit sur son profil Facebook vendredi dernier.
«Nous croyons à donner aux gens une voix, ce qui signifie laisser les gens partager ce qu’ils veulent sans intervenir autant que possible. Nous devons veiller à ne pas décourager le partage d’opinions ou à ne pas restreindre par erreur du contenu authentique. Nous ne voulons pas être des arbitres de la vérité nous-mêmes, mais plutôt compter sur notre communauté et nos partenaires de confiance.»
Zuckerberg n’a toutefois pu s’empêcher de minimiser l’ampleur du phénomène, en réitérant que «le pourcentage de désinformation est relativement bas» sur Facebook. Il a cependant admis qu’il reste encore beaucoup de pain sur la planche pour mieux gérer le phénomène. Voici les diverses mesures que Facebook compte entreprendre pour mieux encadrer le partage de ce type de contenu :
- En renforçant la détection. «La chose la plus importante que nous pouvons faire est d’améliorer notre capacité à classer la désinformation. Cela signifie de meilleurs systèmes techniques pouvant détecter les contenus qui seront signalés comme faux avant que les utilisateurs le fassent eux-mêmes.»
- En facilitant le signalement. «Permettre aux utilisateurs de plus facilement signaler une nouvelle comme étant fausse nous permettra de détecter plus rapidement la désinformation.»
- Avec une vérification indépendante. «Il existe beaucoup d’organismes réputés spécialisés dans la vérification de faits, et bien que nous avons communiqué avec certains, nous souhaitons étendre notre relation avec plusieurs autres.»
- Avec des avertissements. «Nous explorons une façon d’étiqueter les articles ayant été signalés comme faux par des tiers ou par notre communauté, et d’afficher un avertissement lorsque les gens les consultent ou les partagent.»
- Avec des articles connexes de qualité. «Nous augmenterons nos exigences pour qu’un article puisse apparaître dans la section des articles connexes sous les liens partagés dans le fil d’actualité.»
- En perturbant l’économie des fausses nouvelles. «Beaucoup de désinformation est propulsée par du contenu indésirable à motivation financière. Nous cherchons à perturber la rentabilité de ce genre d’initiatives avec des politiques publicitaires comme celle annoncée plus tôt cette semaine, et en améliorant la détection de fermes à clics.»
- En étant à l’écoute. «Nous continuerons à travailler avec les journalistes et autres intervenants du secteur de l’actualité afin de recueillir leurs commentaires, notamment pour mieux comprendre leur façon de procéder à la vérification des faits pour en tirer des leçons.»
Selon Zuckerberg, certaines de ces idées vont bien fonctionner, tandis que d’autres n’auront sans doute pas les effets escomptés. Il a conclu en soulignant que son entreprise prenait cette affaire au sérieux, et qu’elle s’engage à faire les choses de la bonne façon.