70% des entreprises canadiennes ne savent pas comment leurs employés utilisent leur téléphone pour le boulot, ce qui soulève de sérieuses craintes liées à leur sécurité.

L’entreprise ontarienne SOTI a sondé les responsables TI de 350 entreprises au pays pour savoir comment ils géraient les téléphones de leurs employés. La réponse de 70% d’entre eux: on ne les gère tout simplement pas.

C’est un enjeu pour la sécurité informatique de ces entreprises, et de leurs employés également, puisque les données liées au boulot que les gens manipulent sur leur téléphone pourrait être mal protégée. Elle pourrait tomber dans les mains de personnes mal intentionnées, et comme on sait que bien des malfaiteurs misent sur le piratage social pour récupérer du contenu de cette nature, ça ouvre une brèche dans la sécurité informatique au sens plus large.

Dans ce même sondage, SOTI a par ailleurs découvert que 58% des entreprises canadiennes qui lui ont répondu possèdent un parc d’appareils mobiles qui est trop gros pour qu’ils puissent le gérer adéquatement.

43% d’entre elles disent ne pas avoir les ressources financières pour garder un œil sur ce que les gens font avec leur téléphone, même s’il est fourni par l’employeur. Enfin, cette incapacité à bien intégrer la mobilité dans leurs activités quotidiennes retarde le virage numérique de la moitié des entreprises sondées.

C’est un enjeu de taille, qui se décline en trois temps. D’abord, les entreprises canadiennes se trouvent à risque en n’encadrant pas adéquatement ce que leurs employés peuvent et ne peuvent pas faire sur leur mobile professionnel. Ensuite, les employés eux-mêmes négligent leur propre sécurité et celle de leurs collègues. Enfin, les entreprises affectées perdent probablement des occasions d’accroître leur productivité en considérant trop peu le potentiel de la mobilité informatique dans leurs activités.