Le boycottage publicitaire de YouTube pourrait coûter 750 millions à Google

Le récent départ de grandes marques britanniques et américaines ayant retiré leurs publicités de YouTube pourrait faire chuter de 7,5% les revenus du portail vidéo de Google pour 2017.

C’est du moins ce qu’évaluent les analystes de la firme Nomura Instinet, comme le rapporte ce matin Business Insider. Alors qu’une perte annuelle de 750 millions de dollars US est loin d’être la mer à boire pour Alphabet, qui a comptabilisé des revenus de 90,27 milliards en 2016, pour YouTube, cette menace est plus importante.

Rappelons que la semaine dernière, AT&T et Verizon se sont jointes au mouvement d’annonceurs britanniques ayant suspendu leurs campagnes publicitaires de YouTube après qu’une enquête ait démontré que leurs annonces pouvaient soutenir financièrement les créateurs de vidéos pouvant être liées à des groupes terroristes. Le président exécutif d’Alphabet, Eric Schmidt, a d’ailleurs déclaré que s’il était possible pour sa filiale de faire mieux, elle ne pouvait garantir qu’une publicité n’apparaisse pas aux côtés de contenus offensants.

Difficile d’avoir une vue d’ensemble des performances financières de YouTube fidèle à la réalité, puisque Alphabet n’en fait pas la distinction lors du dépôt de ses exercices trimestriels et annuels. Depuis 2015, les analystes estiment que YouTube est rentable, mais toujours pas profitable; du moins, pas de manière significative.

Révision des prévisions annuelles de YouTube (Image : Nomura Instinet).
Révision des prévisions annuelles de YouTube (Image : Nomura Instinet).

Alors que Nomura Instinet avait évalué à 10,25 milliards de dollars US les recettes potentielles de YouTube pour 2017, la firme a ainsi révisé ses prévisions à la baisse, à 9,49 milliards. Cette chute ne semble toutefois pas catastrophique : les revenus de YouTube pour 2016 ont quant à eux été évalués à 7,65 milliards.

YouTube ne souhaite pas se retrouver dans la position de censuré accidentellement du contenu légitime.

En réaction à cette crise, les réseaux télévisuels traditionnels chercheront vraisemblablement à capitaliser auprès des marques concernées, dans l’espoir qu’elles augmentent leurs budgets publicitaires liés à leurs plateformes – où le contrôle des contenus acceptables est d’office. D’autres plateformes qui s’appuient sur du contenu généré par les utilisateurs, comme Facebook, Snapchat et Twitter, pourraient également tenter de tirer leur épingle du jeu en invitant les annonceurs à y promouvoir leurs produits.

Matt Brittin, PDG de Google Europe, a souligné il y a deux semaines que de déterminer la nature inacceptable des contenus que sa filiale héberge n’était pas simple, et que YouTube ne souhaitait surtout pas se retrouver dans la position de censuré accidentellement du contenu légitime :

«Vous trouverez donc des contenus en ligne avec lesquels vous êtes diamétralement opposés, qui sont à vos yeux incroyablement de mauvais goût, mais dont le point de vue est légitime et non illégal. Et c’est l’une des joies du Web et des voix qui s’y trouvent. C’est différent de la préoccupation de ce qui est sûr pour les annonceurs, qui est plus étroitement définie.»

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