Un robot volera-t-il bientôt votre job?

Probablement pas, sauf si vous êtes un aspirateur. Mais vos subalternes aimeraient peut-être que ça vous arrive autant que votre patron.

Il y a des robots partout dans les usines depuis des décennies. On retrouve des robots de téléprésence dans certains hôpitaux, où ils permettent aux patients de recevoir des visites de médecins (ou de cousins) à distance. Il y en a même qui font sauter les légumes et servent les plats dans des restaurants chinois.

En gros, selon Hummels, ceux qui sont le plus en danger sont ceux dont le travail est extrêmement répétitif – mais la définition exacte de «répétitif» n’est pas forcément celle que l’on imagine.

Alors, votre emploi sera-t-il le prochain à disparaître au profit d’un androïde, pour le plus grand bonheur de votre boboss et des actionnaires de la compagnie?

Pas de panique, bip! bip! hourra!

Tout dépend de ce que vous faites dans la vie, mais la plupart des êtres humains n’ont pas trop à s’inquiéter selon l’économiste américain David Hummels, professeur à l’Université Purdue. Hummels présentera bientôt les résultats de ses recherches lors d’une conférence intitulée Dawn or Doom : The New Technology Explosion (en français, Aube ou Catastrophe : La Nouvelle Explosion Technologique).

En gros, selon Hummels, ceux qui sont le plus en danger sont ceux dont le travail est extrêmement répétitif – mais la définition exacte de «répétitif» n’est pas forcément celle que l’on imagine.

Par exemple, écrire de courts articles de journaux relatant les résultats sportifs, la météo ou l’épicentre d’un tremblement de terre est une tâche qui peut très bien être automatisée puisque ces textes adoptent toujours l’une de quelques formes stéréotypées qui ne laissent place à aucune ambiguïté. Sauf peut-être lorsqu’un site ultrareligieux utilise un système automatisé pour remplacer le mot «gay» par «homosexuel» et annonce la qualification du sprinter «Tyson Homosexuel» pour les Jeux Olympiques, comme cela s’est produit en 2008.

Par contre, installer des panneaux de gypse sur les murs d’une maison ou remplacer le pare-brise d’une auto ne sont pas des tâches qu’un robot peut accomplir facilement puisque les paramètres du travail (taille du mur, modèle de voiture, courbure du pare-brise, et cetera) changent chaque fois et qu’il coûterait plus cher de personnaliser le comportement du robot que de faire le travail à la main. Selon Hummels, les emplois qui demandent à la fois de la dextérité manuelle et une capacité à s’adapter à des situations toujours changeantes, comme la plomberie, sont à peu près aussi immunisés contre la robotisation que ceux qui exigent de l’empathie, comme la psychologie ou les soins infirmiers.

Mais si vous avez toujours rêvé d’une carrière dans le transport de poches de patates sur votre épaule droite, il vaudrait peut-être mieux prendre rendez-vous avec un conseiller en orientation et envisager un plan B!

Méfiez-vous quand même du couteau dans votre dos

Une autre catégorie d’employés qui ferait mieux de se méfier : les contremaîtres et autres gérants de premier niveau. Parce que non seulement les robots peuvent-ils parfois accomplir ce genre de travail d’une manière tout à fait satisfaisante, mais en plus ceux qui leur obéissent pourraient être plus heureux que lorsqu’ils suivent les directives d’un être humain!

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C’est du moins la conclusion d’une étude un tantinet fantaisiste qui a récemment été réalisée au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) et dans laquelle une équipe formée d’un être humain et d’un robot devait assembler des objets en blocs Lego. Seul l’être humain procédait à l’assemblage, mais l’humain et le robot pouvaient tous les deux aller chercher des blocs à la réserve, sous la direction d’un chef d’équipe qui distribuait les tâches. 

Or, quand le chef d’équipe était un ordinateur, le participant humain affirmait être plus satisfait de son expérience de travail que lorsqu’il gérait l’équipe lui-même. Pourquoi? Il semble que l’ordinateur était si efficace dans sa planification que le participant humain n’était jamais forcé d’attendre pour rien, ce qui aurait plus que compensé l’effet déshumanisant d’être privé de tout pouvoir décisionnel. 

Et si le travailleur moyen aime mieux obéir à une machine plutôt que de décider lui-même de ses tâches et de risquer de commettre une erreur qui le condamnerait à l’ennui, on imagine ce qui se produit quand il doit subir les gaffes d’un superviseur humain et ainsi combiner le pire des deux mondes.

Conclusion

Toute innovation technologique rend certains emplois obsolètes. L’invention de la roue a sûrement coûté bien des «emplois» à des esclaves chargés de tirer des blocs de granit dans le désert jusqu’au site de la construction du palais d’un quelconque pharaon. Et plus les robots deviendront sophistiqués, plus ils occuperont de place dans l’économie. C’est inévitable.

La question que l’on doit se poser est : d’autres emplois plus intéressants que ceux dans lesquels les humains seront supplantés par des robots apparaîtront-ils en échange? Là-dessus, on peut être optimiste. Après tout, personne ne programmait des jeux vidéo en 1960 et personne ne gérait des communautés sur Facebook en 1995. Je serais même prêt à parier qu’une bonne partie de ce que je ferai pour gagner ma vie en 2025 n’existe pas encore.

J’ai hâte de voir ce que l’avenir me réserve.

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