Facebook lance Rooms, son application centrée sur l’anonymat

D'abord sujet de rumeurs, auxquelles s'est permis de répondre celui qui pilote le projet, Rooms devient aujourd'hui réalité.

Nous vous en avons parlé au début du mois, alors que le New York Times avançait que Facebook planchait sur un outil de communication anonyme. Josh Miller, chef de produit chez Facebook responsable du projet en question, s’est rapidement prononcé par la suite sur les allégations du quotidien.

«Une des choses que notre équipe aime le plus d’Internet est la possibilité d’être ce que l’on souhaite. Peu importe où vous vivez, à quoi vous ressemblez où quel âge vous avez – nous sommes tous les mêmes en ligne», explique le nouveau service. Rooms veut redonner la chance aux internautes de pouvoir être n’importe qui.

Bref, Facebook vient tout juste d’accoucher du projet : une application nommée Rooms.

«Un des effets magiques du début d’Internet était la possibilité d’entrer en contact avec des gens avec qui vous n’auriez jamais communiqué autrement dans votre vie quotidienne», peut-on lire sur la page annonçant le service. «Les forums de discussions, les babillards électroniques et les outils de clavardage étaient des lieux de rencontres pour des gens qui ne partageaient pas nécessairement de zones géographiques ou de liens sociaux, mais qui avaient quelque chose en commun. Des endroits où ce que vous disiez était plus important que la personne que vous étiez ou les personnes que vous connaissiez.»

«Aujourd’hui, alors que nous passons plus de temps sur nos téléphones, principalement pour communiquer avec amis et membres de notre famille, le rôle d’Internet comme un “troisième lieu” a commencé à s’estomper.»

Cette capsule nostalgique était une présentation de Facebook. Maintenant, qu’en est-il de Rooms?

«Inspirés à la fois par l’esprit de ces communautés web précoces et les capacités des smartphones modernes, nous annonçons aujourd’hui Rooms, la dernière application conçue par Facebook Creative Labs. Rooms vous permet de créer des lieux sur des sujets qui vous allument, et d’inviter d’autres personnes qui sont allumées par les mêmes sujets.»

Un aperçu de Rooms fourni par Facebook.
Un aperçu de Rooms fourni par Facebook.

Qu’en est-il de cette notion d’anonymat qui, selon Miller, n’est pas exactement le thème central de l’application?

«Une des choses que notre équipe aime le plus d’Internet est la possibilité d’être ce que l’on souhaite. Peu importe où vous vivez, à quoi vous ressemblez où quel âge vous avez – nous sommes tous les mêmes en ligne. Cette notion peut être libératrice, mais seulement si nous avons des endroits qui nous permettent de s’affranchir des contraintes de notre personne au quotidien. Nous voulons que les salles que vous créez vous libèrent de cette façon. Que ce soit vos obsessions uniques, vos passe-temps non conventionnels, vos finances personnelles ou vos questions liées à la santé – vous pouvez célébrer les côtés de vous-même que vous ne présentez pas toujours à vos amis.»

Comment fonctionne l’application concrètement

Trêve de présentations, attaquons-nous maintenant à l’application comme telle. Rooms permet donc à ses utilisateurs de créer une salle à propos de n’importe quel sujet. La salle peut alors être personnalisée avec des couleurs, des icônes et des photos – on peut même changer l’incontournable bouton «J’aime» qui fonctionne de la même façon que sur Facebook.

screen322x572-4Le contenu (du texte, des photos et des vidéos) peut être publié à partir du fil d’actualité de la salle, se présentant ainsi comme une conversation multimédia qui ne se termine jamais.

Une façon qui paraît plutôt désuète d’inviter quelqu’un dans une salle est par l’entremise d’un code QR. Vous prenez d’abord une capture d’écran du code en question, l’application analyse par la suite vos photos récentes et vous redirige automatiquement dans la salle concernée.

En fait, comme l’explique Mashable, avant même de pouvoir utiliser Rooms, l’application exige à l’utilisateur de prendre une capture d’écran d’un code QR fournit par le service. Pour le moment, on retrouve quatre salles recommandées par Rooms : backpack diaries, noms from above, kicks from above et parkour spots. Pour accéder à celles-ci, vous devez… prendre une autre capture d’écran d’un code QR.

Le système d’invitation signifie qu’une salle peut être plus ou moins publique, selon le souhait de son propriétaire et de ses membres. Les codes d’invitation peuvent être publiés en ligne ou partagés par un groupe restreint de personnes.

Chaque salle peut être configurée selon les préférences de son créateur. Celui-ci peut exiger de modérer les publications, de permettre seulement les personnes de plus de 18 ans d’accéder à la salle (un mineur pourrait toutefois décider «d’incarner» une personne majeure) et d’autoriser à ce que la salle soit indexée par le moteur de recherche de l’application ou non.

Soulignons que l’application est complètement séparée de Facebook. Elle n’exige donc pas de s’inscrire par l’entreprise du réseau social, et il est impossible non plus d’importer vos contacts provenant de celui-ci.

À noter également que Rooms n’est pour l’instant offert que sous iOS, et seulement dans l’App Store américain. Toutefois, l’application est gratuite : vous pouvez donc vous créer un compte sans avoir un mode de paiement associé à une adresse située aux États-Unis.

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