L’homme de 25 ans à l’origine de la plus importante fuite de documents diplomatiques de l’histoire des États-Unis devra séjourner en prison pour les 35 prochaines années. Telle est la sentence qu’a décrétée la juge Denise Lind ce matin en cour martiale.
Selon le Washington Post, Manning aurait demandé à servir un tiers de sa peine avant d’être éligible à la liberté conditionnelle.
Le gouvernement américain, par le biais du procureur Joe Morrow, avait demandé à la juge une peine d’emprisonnement de 60 ans afin «d’envoyer un message à tout soldat qui envisagerait de voler des informations classifiées». La défense quant à elle présentait Manning comme un soldat bien intentionné, mais isolé et souffrant de problèmes d’identité de genre. L’avocat David Coombs a ainsi imploré la juge d’imposer «une peine lui permettant d’avoir une vie».
Les premiers documents transmis à WikiLeaks par le soldat Manning remontent à février 2010. Il s’agit d’une collection de 391 832 rapports de l’armée américaine portant sur la guerre d’Irak, faisant état de la mort de 66 081 civils sur un total de 109 000 pertes humaines.
Le soldat a été arrêté en Irak le 27 mai 2010. Il a été reconnu coupable sur 20 des 22 chefs d’accusations auxquels il faisait face.