Le gouvernement chinois s’est apparemment mis en tête de truffer ses villes de technologies ultra-modernes partout où cela pouvait se faire. Objectif officiel : rendre les villes plus intelligentes, plus connectées, plus réactives. Et cela passe par tout un tout un système de surveillance parfaitement huilé. Et si vous vous demandiez à quel point celui-ci est performant ou jusqu’où le gouvernement est prêt à aller pour atteindre son objectif, sachez qu’une faille de sécurité a dévoilé une partie du mystère qui plane sur le réseau de surveillance en Chine.
Un système de reconnaissance faciale très performant
C’est le chercheur en sécurité, John Wethington, qui a mis les mains sur cette base de données hébergée par le géant chinois Alibaba. Quelques heures après la fuite, ce dernier n’a pas tardé a signaler son client, mais sans le nommer. Toutefois, si l’on regarde de près toutes les informations que cette base de données contenait, on peut rapidement dire qu’il s’agit certainement d’une agence gouvernementale ou d’une organisation qui collabore avec le gouvernement.
On pouvait y trouver des données de reconnaissance faciale collectées dans un quartier de Pékin. Grâce aux informations collectées, on a pu voir que le système était capable d’identifier plusieurs informations au sujet d’une personne, en se basant sur son aspect physique : son âge, sa pilosité, son humeur du moment, etc.
La surveillance en Chine via l’analyse des terminaux mobiles
Mais ce n’est certainement pas le plus extraordinaire. Grâce à ce système très performant, il était également possible d’identifier, rapidement, les personnes fichées par la police. À chaque fois qu’une personne répondait à cette caractéristique dans le champ de vision de la caméra connectée, la base de données enregistrait immédiatement l’heure et l’endroit de passage, le nom de la personne ainsi que son numéro de carte d’identité.
Par la même occasion, le système collecte aussi des données techniques sur les appareils mobiles (dont les smartphones et les PC portables). Ce qui lui donne la possibilité de récupérer les numéros IMEI et IMSI des terminaux cellulaires.
On pourra bientôt arrêter de ranger 1984 dans la section «science-fiction».